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Djéguélé Festival international 6ème édition : Les avis sont partagés…

La conférence-débat prévue annoncée s’est tenue le samedi 26 mars au siège du Djéguélé Festival.  » Les expressions liées au balafon sénoufo, patrimoine de l’ humanité «  est le thème abordé pour l’occasion par M. Dao Christian Sabari, directeur de la communication et marketing du musée national du Burkina-Faso. Il avait à ses côtés Dr Fanny Yacouba, enseignant chercheur à l’ Université à Péléforo Gbon Coulibaly de Korhogo. Cette rencontre intellectuelle autour du balafon a suscité beaucoup d’ intérêt. Au sortir de cette rencontre certains participants ont accepté de nous livrer leur opinion sur le festival. Leurs avis sont d’ ailleurs partagés…

Dao Christian Sabari , Directeur de la communication et marketing du Musée national du Burkina-Faso.

Dao Christian Sabari 1er intervenant
Dao Christian Sabari 1er intervenant

Le Djéguélé Festival international est l’une des rares manifestations en lien avec le balafon qui tient ses promesses aussi bien que par la régularité des éditions que la qualité de l’organisation. De prime abord, j’ai été impressionné par l’engagement de la population de Boundiali autour de cet événement qui célèbre un patrimoine transnational, c’est-à-dire le balafon Sénoufo. En rappel, c’est depuis 2012 que les communautés Sénoufo du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Mali se sont réunies pour inscrire les expressions liées au Djéguélé sur la liste représentative du patrimoine culturel de l’humanité. L’un des
engagements pris par ces trois États soumissionnaires était de prendre des mesures pour assurer la viabilité de l’élément. Parmi ces mesures, figurent en pôle place l’organisation d’événements pour la promotion et la revitalisation des expressions liées au Djéguélé. A travers une programmation très riche, cette 6 e édition du Djéguélé Festival a tenu tous ses engagements de préservation et de transmission liés au balafon Sénoufo.

Personnellement, c’est la première fois que je participe à cette manifestation qui fait de plus en plus parler d’elle. J’ai été séduit par les troupes musicales qui ont rivalisées de performances avec le balafon sous toutes ses formes. Je fais une mention spéciale à cette jeunesse qui prend en compte la valorisation de l’instrument dans les pratiques musicales actuelles. C’est également le lieu pour moi de renouveler mes remerciements au Directeur du festival, M. Koné Dodo et à toute son équipe pour l’invitation et la confiance placée en ces jeunes. C’est un grand honneur pour nous de contribuer au rayonnement de cet
événement majeur autour d’un trésor commun, un patrimoine de l’humanité. Mes vives félicitations à toute l’équipe qui a su mettre en marche et conduire cette machine efficace pour la réussite du festival.

Dr Fanny Yacouba, Enseignant-chercheur à l’ UPGC de Korhogo

Dr Fanny Yacouba 2ème intervenant
Dr Fanny Yacouba 2ème intervenant

Djéguélé Festival  international est un cadre d’échanges culturels, de moyen rapprochement des peuples de divers horizons. Il contribue à  la cohésion et la maintenance  sociétale. La sixième  édition du djéguélé Festival qui  s’est tenue du 19 mars au 26 mars à  Boundiali dans l’ensemble a été  une réussite avec ses activités  variées. En particulier, si le Djéguélé Festival a été une réussite, des remarques  peuvent  se faire. En effet, l’accent a été  mis sur  les aspects  festifs et folkloriques mettant  en abîme un tant soit  peu les aspects  éducatifs et scientifiques. Comme  recommandations pour  les prochaines éditions que  soient  associés le système éducatif, l’enseignement professionnel, le ministère de l’artisanat et des métiers. Aussi qu’une  place  de choix  soit  donnée à  des séminaires  ou des colloques où  des personnes, des sachants  du monde  traditionnel, des universitaires et des des personnes ressources dans  d’autres  domaines  pourront  aborder  le thème  de l’année  bien  sûr  qui se déclinera  en sous-thèmes. Ainsi après ces séminaires ou colloques  les actes pourront  être publiés. Bref ! tout cela contribuerait  considérablement  à  la pérennisation  du Balafon ( djéguélé ).

Dr Charles Rabé, Enseignant-chercheur, maître-assistant ( Cames ) à l’ UPGC de Korhogo. 

Dr Charles Rabé 3ème intervenant
Dr Charles Rabé 3ème intervenant

Lorsque j’affirmerai que le Djéguélé Festival qui s’est tenu à Boundiali du 19 au 26 mars 2022 fut une totale et retentissante réussite, personne ne me  contredira. Les arguments pour l’attester sont là, entassés et massues. Il suffit, pour s’en convaincre, de considérer la qualité des acteurs invités, le nombre de pays représentés (Sénégal, Allemagne, Burkina-Faso, Mali ) et l’intensité de la mobilisation. Le festival était tissé d’une somme d’activités qui ont fini par lui imprimer un cachet de solennité indéniable. Pendant que j’assistais et que je participais à la conférence-débat intitulée « Les expressions liées au balafon sénoufo, patrimoine de l’humanité », je me disais en moi-même : le salut, à présent, brille du côté de la culture africaine, et plus spécifiquement, de la culture sénoufo. Le Djéguélé festival fut une véritable célébration de la culture, un réel culte à la culture. Je me suis persuadé, avec ce festival, que je n’ai pas eu tort de présenter dans « Est-ce qu’on pourra s’en sortir ? » mon œuvre poétique en cours d’édition, la Culture comme « Lime des consciences des peuples/Ultime asile de la liberté des nations/Culte des Us/Semence des coutumes ».Cela dit, comme des jets d’eau qui murmurent intarissablement, les charmes du Djéguélé festival pétilleront interminablement si son volet scientifique bénéficie d’une attention plus accrue en s’honorant, par exemple, de l’insertion d’un colloque. Par ailleurs, en associant les acteurs du secteur de l’éducation ainsi que les apprenants, le Djéguélé festival ferait de ces derniers, conformément à l’un de ses objectifs, des esprits férus de culture. Qu’a-t-on vraiment besoin de  gloser lorsque ce qui devait être dit a été dit et bien dit ? Le Djéguélé festival a su allier le dire et le dit.

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