×

Origine des Oualêbo de Sakassou

Les Oualêbo qui peuplent majoritairement le Departement de Sakassou, constituent une composante du groupe linguistique Baoulé, dans la grande famille ethno-culturelle Akan installée dans le Sud, le Centre et l'Est de la Côte d'Ivoire.

Les Baoulé sont issus des royaumes Akan du Ghana, et installés en Côte d’Ivoire vers 1770, au terme d’expéditions migratoires conduites par la Reine Ablaha Pokou , suite à une guerre fracticide de succession à la mort du monarque OSEI TUTU des Ashanti.

Les Baoulé occupent la zone de savane qui s’étend entre les fleuves Bandama et N’zi, dans le Centre de la Côte d’Ivoire. Leur domaine est limité au Nord par les Tagwana et les Djimini, à l’Est par les Ano, les Abron et les Agni, à l’Ouest par les Gouro, au Sud par les Dida, les Abidji, les Abé et les Agni.

La capitale du pays Baoulé se serait d’abord appelée Agwa (résidence). Elle prit ensuite le nom de Sakassou , lorsqu’elle devint le lieu de sépulture des Rois depuis la Reine Ablaha Pokou, tandis que tout le cordon de terre sécuritaire autour de la capitale fut nommé Oualêbo.

La Reine Akua Boni qui succéda à la Reine Ablabha Pokou fut l’organisatrice de la nation baoulé, en délimitant les frontières de son territoire par alliance avec les Agni à l’Est, les Abbey et les Dida au Sud, les Gouro et les Wan à l’Ouest, les Tagwana et les autres sous-groupes Sénoufo au Nord.

Au contact de ces peuples, les Baoulé se sont enrichis en intégrant à leur culture originelle Akan des éléments de civilisation tels que le perfectionnement de l’art de tissage en bande (Gouro), le culte des masques (Wan et Gouro), l’artisanat (poterie Tagwana), les chants et les danses des voisins. Ils répandirent, en retour autour d’eux, la technique de l’agriculture sédentaire, l’organisation socio-politique, entièrement fondée sur la chefferie centralisée.

Organisation de la société traditionnelle

Le peuple Baoulé est organisé en lignage matrilinéaires. Ce système confère à la femmes une place de choix dans la structure socio-politique traditionnelle. Celle-ci est pyramidale et comprend de la base au sommet: le chef de famille, le chef de village, le chef de clan et le Roi.

Le Roi détient le pouvoir suprême. Il est l’autorité législative, judiciaire et spirituelle. Il est l’âme du peuple, le père de chacun de ses sujets, le représentant du créateur, le premier prêtre des génies protecteurs et des ancêtres qui veillent sur la cité. A ce titre, sa personne est sacrée et inviolable.

C’est donc à Sakassou que siège le Tribunal Suprême des Baoulé à l’image des Cours de cassation où les jugements sont rendus en dernier ressort.

La société comporte deux structure qui se superposent: la structure verticale qui met en exergue la qualité nobiliaire de l’individu en déterminant son rang social et la structure horizontale qui provient du découpage des couches sociales par rapport à la tranche d’âge et aux activités des individus.

Les Baoulé sont en général animistes. La pratique religieuse dans la société traditionnelle porte sur trois principaux cultes: le culte aux esprits (Dieu et les génies), le culte aux ancêtres et le culte à l’igname.

La chasse, la pêche, l’élevage, l’agriculture, le tissage et le travail des métaux (l’or et l’argent) constituent les principales activités économiques dans la société traditionnelle Baoulé.

Source: lepeuplebaoule.com

Les derniers articles

  • Les Ehotilé ou Bétibé

    A travers les Sous-Préfectures d'Adiaké (Adiaké, Assomlan, Eplemlan, Etuessika, N'Galiwa, Mélékoukro, Adiaké-Kakoukro...) et d'Etuéboué (Abiaty,…

  • Le mariage Malinké

    Le mariage reste un événement central dans la reproduction des structures familiales en pays Malinké.…

  • Les Niaboua ou Nyabwa

    Des révélations de M. Alfred Schwartz (cet européen anciennement au Centre ORSTOM-Sciences humaines de Petit-Bassam),…