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Katiola

Chef-lieu de Sous-préfecture, de Commune, de Département et de la Région du Hambol, Katiola est située à 55 km au nord de Bouaké, sur l’axe Bouaké – Ferkessédougou. Elle est limitée au nord par la Commune de Fronan, au sud par celle de Bouaké, à l’est par la Sous-préfecture de Timbé et à l’ouest par celle de Botro.

Ville cosmopolite, elle est essentiellement habitée par les autochtones Tagbana et les allogènes Mangoro. La population de cette ville a été estimée à environ 64.007 habitants en 2010. Le Département compte les sous-préfectures de Fronan, Tafiré, Niakaramadougou, Tortiya et Sakassou. Elle compte 27 communes en plein exercice grâce à la loi de 1978.

Le peuple Tagbana vit essentiellement de l’agriculture et de la poterie exercée par les Mangoro. Sa principale denrée alimentaire est le Kabato obtenu à partir de la poudre de maïs. L’igname vient en seconde position et en temps de famine ce peuple consomme le manioc. Ces mets s’accompagnent de la sauce Lômi, Dah, et Tchon.

A l’instar de certaines villes du pays, Katiola est une destination touristique. L’hôtel Hambol a été construit en suivant le modèle des hôtels de haut standing comme le splendide Hôtel Ivoire sis à Abidjan. L’Etat a investi près de 2 milliards dans la réalisation de ce joyau architectural. On peut y découvrir également les magnifiques œuvres des potiers faits à partir de l’argile qui sont uniques dans tout le pays. Il y a une école de poterie nommée « Centre Céramique de Katiola ».

L’éducation et la santé ne sont pas en marges. Le Département compte 6 établissements préscolaires, 95 écoles primaires et 2 établissements secondaires techniques. Au niveau de la santé, on compte un hôpital général à Katiola, 7 centres de santé urbains, 11 centres de santé ruraux et 3 services de santé scolaires.

Le peuple Tagbana est riche en folklore même si à ce niveau la médiatisation n’est pas accentuée. On y trouve le Mandja (danse guerrière), le Nanagbô et le Gbebé. Il faut une réelle volonté des autorités politiques pour donner de l’énergie à ce secteur.

La ville de Katiola est le siège d’un évêque catholique. La population est en partie chrétienne catholique. Il y a aussi des musulmans et animistes.

Historique
Sujet à controverse, le fondateur et l’origine du nom Katiola varient d’une source à une autre. Ainsi, il est difficile d’établir qui de Séréoulé KONE, venu du pays mandé et installé dans la région de Mankono, de Kolo venu de Koutiala (Mali) ou de Peyou OUATTARA également originaire du Mali, est le fondateur de Katiola. De même, l’unanimité n’est pas acquise que Katio Kaha, qui serait le nom originel de Katiola qui voudrait dire le village de Katio, fait de Katio le fondateur de Katiola.

Tout au plus sait-on avec certitude que Katiola est peuplé majoritairement de Tagbana ou Tagouana appartenant au peuple Sénoufo originaire du Mali. Ils forment avec les Mangoro, venus de la région de Mankono depuis le XVIIIème, la population autochtone. A ces deux peuples s’ajoutent les populations allochtones composées de Dioula, de Baoulé, de Wan, de Gouro, de Bété, d’Agni, de Yacouba et de Wê. Quant aux allogènes, ils sont essentiellement issus de la CEDEAO avec un pourcentage élevé de Burkinabé et de Maliens.

Economie
Atouts économiques et industriels : à environ 30 mn de voiture de la grande ville de Bouaké sur la voie internationale menant dans les pays du nord de la Côte d’Ivoire (Burkina Faso, Mali, Niger), avec son agriculture performante particulièrement basée sur le coton et l’anacarde, et ses unités industrielles de production et de transformation d’amandes de cajou, de riz et de fruits de finzan, plante locale.

La poterie faite par les femmes mangoro est un véritable atout économique et touristique et se présente comme une marque déposée de la commune

Secteur primaire: La Commune a une vocation à dominante agricole. Outre les cultures de rente, notamment le coton et l’anacarde, on y trouve l’élevage (de bovins, de volailles, etc.) et les cultures vivrières et maraîchères.

Secteur secondaire: L’industrialisation de la Commune est, pour l’heure, à un stade embryonnaire avec l’installation de petites unités industrielles dont ACKEES et OLAM, ainsi qu’une unité de décorticage de riz. Les deux premières unités s’occupent respectivement de la transformation des fruits de finzan (plante locale) en des boîtes de conserves alimentaires essentiellement destinées à l’exportation, et de la transformation de noix de cajou en amandes alimentaires prête à la consommation.

Le transport intra commune est assuré essentiellement par les mototaxis et quelques voitures. Quant au transport interurbain, il est couvert par des taxi-interurbains et les cars climatisés de soixante dix à quatre vingt places des compagnies de transport du nord (Ferkessédougou, Korhogo, Bondiali,…). Autrement, il n’ya pas encore de compagnie de transport à Katiola, après la décennie de crise que le pays a vécu et qui a déstructuré le secteur.

Secteur tertiaire: Pour l’heure, il n’y a que les structures de micro finance (coopec, crédit du nord, caisse d’épargne) qui occupent le secteur des banques, même si des banques commerciales de renom sont annoncées pour bientôt. Le domaine des assurances est actuellement dominé par le Millénium Assurance qui a ouvert une succursale dans la ville.

Dans le commerce, on peut compter l’agence CDCI de la cité ainsi que quelques grandes boutiques et le marché central.
Au niveau de l’hôtellerie, il y a l’Hôtel Hambol et l’Hôtel Parawely qui occupent le peloton de tête du secteur. Mais il existe aussi des hôtels de bas standing.

Climat
La ville jouit d’un climat de type sub-soudanais qui comporte quatre saisons, dont deux saisons de pluie allant du mois de mars à celui de juin et du mois de septembre à octobre. Celles-ci sont entrecoupées de deux saisons sèches qui s’étalent de novembre à février et de juillet à août. La pluviométrie annuelle oscille entre 1 100 mm et 1 200 mm avec une température moyenne autour de 27 °C.

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