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La commune de Tié N’Diékro

Tié-N’Diékro est une localité érigée en Commune suivant le décret n°95-942 du 13 décembre 1995 portant création de 61 nouvelles communes. La Commune de Tié-N’Diékro est rattachée du département de Didiévi (sis à 49 km). La Commune de Tié-N’Diékro est limitée au nord (Bouaké 43Km), au sud (Didiévi, chef-lieu du Département), à l’est (Kouassikouassikro 16 Km), et à l’ouest (Tiébissou 67 Km).

La localité de Tié-N’Diékro aurait été fondée par une femme nommée N’Guessan Tchiédjé. Cette patriarche et son fils Koklo Yobouet avaient pendant la résistance coloniale recours à des pratiques mystiques dont le tour de dissimuler leur village à l’approche des colons en l’entourant mystiquement d’arbres épineux appelés Tchiédjé. Ces arbres avec leurs épines constituaient une barrière infranchissable pour les envahisseurs.

Mais cette défense mystique s’est avérée insuffisante à cause des visites de plus en plus fréquentes du colon. Pour avoir la paix et la quiétude, les habitants de la localité ont dû donner de l’or aux colonisateurs pour signer le pacte de paix. Ceux-ci voulant inscrire le nom de cette nouvelle localité pacifiée se sont adressés à Koklo Yobouet, qui a répondu en disant « Tchiédjékro » en souvenir de sa mère. La transcription coloniale a retenu « Tié-N’Diékro ».

Mais une autre version de l’historique de Tié-N’Diékro est donnée, avec force argumentation par une partie des chefs de famille. Pour eux, la famille N’guessan Tchiédjé est venue trouver sur place la famille Djezan, aujourd’hui propriétaires terriens. Les descendants de la famille N’guessan Tchiédjé vont se diviser en trois groupes pour faire le travail forcé imposé par le colonisateur. Ces trois groupes vont donner plus tard les trois familles Bésséblo, N’da Kouamé et Ya Konan. A ces quatre familles déjà sur place, sont venues s’ajouter successivement la famille Agoua qui a fui le colonisateur à Djamankro où elle avait tout perdu, et la famille Allèkro dont est descendant l’actuel chef de village. Voici donc au total les six familles qui ont fondé le village de Tié-N’Diékro.

Economie
– Banque : Il n’existe à Tié-N’Diékro ni SGBCI, SIB, NSIA Banque, BANQUE Atlantique, BNI, COOPEC, CECP.
Cependant, on y trouve opérationnels depuis quelques années des points ORANGE money et MTN mobile money. Des démarches sont en cours pour la création d’un bureau COOPEC en liaison avec les associations coopératives des femmes productrices de vivriers.

– Commerce : Un marché moderne construit en 1998 est doté de 270 places. Mais du fait des effets persistants de la grave crise socio-politique que notre pays a traversé, cette place du marché ne fonctionne que de façon hebdomadaire (le lundi). Contrairement à la gare routière qui elle est animée tous les jours avec des pics les lundi, mardi et mercredi.

– Infrastructures : Tié-N’Diékro est doté d’un lycée moderne. Tous les cinq (05) quartiers de la ville bénéficient d’un réseau renforcé en éclairage public, en plus d’un réseau d’adduction en eau potable équipé de 2 forages dont la capacité de production couvre largement les besoins de la population. Les routes (en tous leurs axes) reliant le territoire de la Commune ne sont point bitumées.

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