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A la découverte d’Adiaké

Le département d’Adiaké comprend trois peuples organisés en royaume : les Ehotilé, les Essouma et les Adouvlais-Sohié. Adiaké porte le nom d’un ruisseau « Adjèkè ».

Les premiers habitants sont venus de Krindjabo (Savwi) sous la chefferie de monsieur AMONTCHI ; Ce dernier a été suivi par MOSIS et la communauté s’est agrandie avec l’arrivée des Essouma, Baoulé, Nigeriens et enfin les Ehotilé qui sont paradoxalement les chefs terriens. C’est donc seulement à l’arrivée de ces derniers que le premier chef du village a été intronisé en la personne de KENDJA KASSI en 1935, un Ehotilé venu d’Eplémlan comme tous les autres.

Quant au peuple Essouma, il est venu des environs de la vallée du Nil à la chute du grand empire d’Egypte sous la conduite du prince AKA SRIBO. Après les nombreuses guerres victorieuses durant la traversée du désert (guerre d’Agnuan-agnuan) qui signifie du sable rien que du sable, ces derniers se sont installés à Assoko en passant par Esso. Ils se sont déplacés par la suite sur un nouveau site entouré d’épines impénétrables pour créer le village Eisini qui par déformation a donné Assinie qui signifie où es tu caché.

Ce peuple tirait sa puissance économique de l’or et de la production de sel. Ainsi, la cour du roi d’Assoko fut la première porte d’entrée du colonisateur en Côte d’Ivoire. Le premier poste administratif de toute la région fut créé dans le village d’Assinie au bord de l’océan atlantique. Ce poste a été englouti sous les eaux en 1942. Ceci a occasionné la création de la sous préfecture d’Adiaké qui, autrefois était un poste administratif en lieu et place d’Assinie-Mafia.

Les Adouvlais-Sohié ou N’zima ou Appolociens (peuple de pêcheurs) venus d’Adu au Ghana sous la direction du roi KROUTCHI, ont créé le village Tiapoum qui signigie (attraper la fumée) en 1816 à la suite d’un conflit avec un roi du Ghana nommé BOGNINI. Mais KROUTCHI et sa suite seront traqués par la police britannique qui avait colonisé la région. Ainsi le long de son itinéraire le roi installait les notables et fondait des campements à son passage. Ces campements sont devenus par la suites des villages, c’est le cas de Nouamou, Ebouéda, Tiapoum.

En fin, le département d’Adiaké, de par ses activités commerciales et touristiques, a enregistré l’afflux de nombreux allochtones et allogènes venus du Burkina Fasso, Mali, Ghana, Benin, Togo, Nigéria, Sénégal, de la Mauritanie et d’Europe.

Présentation administrative
Le département d’Adiaké est situé dans le sud-Est de la Côte d’Ivoire, dans la région Sud-Comoé et compte quatre sous préfectures (Adiaké, Assinie-Maffia, Etueboué, et Tiapoum). Il a été érigé en circonscription administrative en 1997 selon le décret 97 – 16 du 15/01/1997 et est limité :
– Au Nord par le département d’Aboisso ;
– Au Sud par la lagune Aby et l’océan atlantique ;
– A l’Est par le Ghana ;
– A l’Ouest par le département de Grand Bassam

Ce département compte quatre sous-préfectures (Adiaké, Assinie-Maffia, Etueboué et Tiapoum) réparties en :
– 2 communes,
– 84 villages, (selon le RGPH 1998)
– 12 pays ruraux,
– 3 cantons,
– 3 royaumes.

Adiaké a une population estimée à 100 445 habitants et une superficie de 1 662,42 km2, soit une densité moyenne de 60,42 hbts/km2. Adiaké compte 19 731 ménages.

La frange de la population ayant un âge compris entre 15 et 45 ans est estimée à 47 188 soit 46,97 % de l’effectif total.

Le département d’Adiaké présente de nombreux atouts pour la promotion des activités lucratives en générale et particulièrement dans le secteur touristique. En effet, la richesse des sols, la bonne répartition des pluies, les nombreux bas-fonds, la proximité d’Abidjan, le réseau routier, des organisations agricoles bien structurées et les établissements d’encadrement présentes dans le département sont autant d’avantages pour la population. La main d’œuvre est également abondante dans la mesure où près de la moitié de la population est jeune.

Cependant, l’exploitation des parcelles demeure fastidieuse à cause du relief accidenté surtout au niveau des sous-préfectures de Tiapoum, et d’Etuéboué. Le matériel agricole demeure encore traditionnel en dehors de celui utilisé pour la culture de l’ananas. La baisse de la fertilité des terres constatée par endroit est induite par la forte pression démographique. En effet, cette population est contrainte à exploiter les mêmes sols réduisant du coût la longueur des jachères. La terre se raréfie de plus en plus.

Le produit intérieur brut (PIB) agricole du département est de 33 042 351 375 francs, soit 1,89 % du PIB agricole national.

Le revenu par capital est de 139 555 francs par an. Selon les normes de la banque mondiale, nous pouvons donc affirmer que le département d’Adiaké est relativement pauvre. Des axes de développement s’imposent donc.

La démographie
Selon le recensement général de la population et de l’habitat de 1998, Adiaké compte une population de 100 445 habitants pour une superficie de 1 662,48 km2, soit une densité de 60 habitants au km2. Ce département couvre quatre (4) sous-préfectures : Adiaké, Assinie Maffia, Etueboué et Tiapoum

La population active (15 à 44 ans) est de 47 188 habitants dont 22 646 femmes. Ces bras valides représentent 46,97 % de la population totale. Observons maintement le tableau de repartition de la population par sexe et par tranche d’age.

Les voies de communication
Le réseau routier
Le réseau routier du département d’Adiaké est très varié. Il est composé de 92 km de bitume, de 875 km de route en terre et de 69 km de voirie.

Les télécommunications
Bureau de poste
Le département d’Adiaké compte un (1) bureau de poste situé au chef lieu de département. Il met à al disposition du public plusieurs services dont le chrono poste qui est la livraison du courrier sur place, le publipostage qui est la distribution de publicité dans les boîtes postales.

Téléphonie
Le téléphone existe dans les sous préfectures du département sauf le chef lieu de sous préfecture d’Etuétoué. Contrairement aux autres sous préfectures, celle de Assinie est rattachée au réseau téléphonique de yopougon.

Les infrastructures hydrauliques
Les barrages
Il n’existe pratiquement pas de barrage dans le département.

Les châteaux et forages
Le département d’Adiaké est alimenté en eau potable par cinq (5) châteaux d’eau, alimentés par six (6) forages.

L’électrification rural
Le département d’adiaké compte près de 33 localités électrifiées soit 39,29% des localités du département

La sous préfecture d’Adiaké compte 2013 abonnés à basse tension et 5 à haute tension.

Les marchés
Lieux de commercialisation des produits agricoles et manufacturés, les marchés tiennent une place importante dans l’économie du département. Ils sont en général journaliers dans la plupart des villages, mais chacun a un jour particulier où l’affluence est plus importante. A quelques exceptions près, les jours d’affluence appelés communément « jours de marché » sont les vendredis ou les mercredis.

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