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Le département d’Agnibilékrou

Situé au Centre-Est de la Côte d’Ivoire, le département d’Agnibilékrou forme avec ceux d’Abengourou et de Béttié la région Indénié-Djuablin qui accueillera, dans le cadre d’une visite d’Etat, le président de la République, Alassane Ouattara, du 16 au 19 septembre.

Situation administrative

Agnibilékrou, est distant de 270 km d’Abidjan (la capitale économique ivoirienne). La localité a accédé au statut de département en 1987 (loi N°87-795 du 28 juillet 1987) avec aujourd’hui cinq sous-préfectures (Damé, Tanguelan, Akoboissué, Douffrebo, Agnibilékrou) et 52 villages.

Agnibilékrou, un royaume et une terre cosmopolite

Au niveau de l’administration coutumière, Agnibilékrou est un royaume à base matrilinéaire. Les habitants originels du territoire sont les Agni Djuablin, les Agni attakro, Agni Bissifouè et les Agni Abbey qui forment le royaume Djuablin dirigé depuis 33 ans par le roi Agnini Bilé II. Le roi est aidé dans la gestion du royaume par des chefs de cantons, des chefs de villages, des chefs de terres, des chefs de cours et des chefs de familles.

Peuplement

Selon l’histoire, c’est au 19ème siècle que les Agni Djuablin venus du Ghana, se sont installés sur le site actuel d’Assikasso. Les Akatro, Abbey et les Bissifouè, venus eux aussi du Ghana, se sont installés le long du fleuve Comoé.

A ces peuples, se sont ajoutés des allochtones venus des autres régions du pays et des étrangers ressortissants de pays de la sous région Ouest africaine. La population de 106530 habitants, selon le RGPH 1998.

La ville compte 18 communautés ethniques nationales organisées déclarées. Au niveau de la sous-région on compte de nombreux ressortissants originaires d’autres pays. Mais les plus importants en termes d’effectifs sont les Burkinabés, les Béninois, les Guinéens, les Maliens, les Nigériens et les Nigérians.

Géographie

Au plan géographique, le département d’Agnibilékrou s’étend sur 1700 km2 et est limité au sud par le département d’Abengourou, à l’ouest par celui de Daoukro, au nord par celui de Koun-Fao et à l’est par la République du Ghana.

Son relief, essentiellement composé de pénéplaine tabulaire fait de larges plateaux avec de faibles pentes généralement longues, est accidenté et monotone. Agnibilékrou a une végétation mésophile caractérisée par une forêt dense et luxuriante, aujourd’hui fortement dégradée du fait de l’exploitation humaine.

Au niveau climatique, l’on observe quatre saisons : deux saisons de pluies et deux saisons sèches qui alternent. La grande saison des pluies se situe entre le mois de mars et celui de juillet et la petite entre la fin septembre et la mi-novembre. La petite saison sèche intervient entre juillet et septembre et la grande de la mi-novembre à la mi-décembre

Au plan hydrographique, le fleuve Comoé est le cours d’eau le plus important du département et, forme la limite naturelle entre Agnibilékrou et le département de Daoukro. De nombreuses rivières baignent aussi le département notamment le Bâ ou Babilé et le Ifo au nord, l’Ehouman au sud et le Manzan à l’Est.

Economie

L’économie du département d’Agnibilékrou est basée sur l’activité agricole qui dispose toutefois de quelques unités agro-industrielles.

Au niveau purement agricole on observe une nette prédominance du binôme café-cacao. Les cultures de l’anacarde et de l’hévéa connaissent une forte propension ces dernières années.

Les cultures vivrières et maraichères sont également pratiquées notamment la banane, le manioc, la tomate, l’aubergine, le gombo et le piment.

Au niveau de l’élevage, le département d’Agnibilékrou est la plus grande zone de production avicole en Côte d’Ivoire. Avec plus de 210 fermiers, le département produit en moyenne 3.980.000 poulets toutes espèces confondues.

A l’élevage de volailles il faut ajouter l’élevage de bovins (5.076 têtes), d’ovins (6.000 têtes), de caprins(3.354) têtes, et de porcins (1700 têtes).

Le secteur secondaire est animé par trois unités industrielles spécialisées dans le travail du bois. Ce sont la nouvelle scierie d’Agnibilékrou, la société ivoirienne de transformation de bois et d’agro-industries(SITBAI) et la société africaine de déroulage (SAD).

A ces unités industrielles il faut ajouter quatre boulangeries et le complexe agro-industriel FOANI-SERVICES spécialisé dans la production avicole.

Le secteur tertiaire est très peu développé. Il est composé de deux supermarchés, de cinq hôtels de petit standing.

Il n’existe pas de compagnie de transport en commun mais des minis cars communément appelés « massa ».

Quelques institutions bancaires sont présentes, notamment des banques commerciales et des micro-finances.

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