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La sous-préfecture de Ouellé

Chef-lieu de sous-préfecture, Ouellé est une circonscription administrative créée par décret n° 66-350 du 06 septembre 1966. Elle dépendait initialement du Département de Dimbokro. Elle a été, par la suite, rattachée à celui de Daoukro depuis 1985.

Généralités

La circonscription administrative de Ouéllé a une superficie de 1558 km2 avec une population estimée à environ 35 000 habitants ( source recensement général de la population et de l’habitat « RGPH » édition 1998)

Situation géographique

La sous-préfecture de Ouéllé est située au centre-est de la Côte d’Ivoire, dans la région de l’Iffou. Elle est située entre les départements de Daoukro, Prikro et M’bahiakro et constitue jusqu’à ce jour une zone carrefour.

Les bases naturelles et humaines

Le milieu physique de la sous-préfecture de Ouéllé est constitué de relief peu accidenté avec des collines et des bas-fonds. Les plaines et de rares coteaux peu élevés serpentent la sous-préfecture.

La végétation est assez variée et constituée de forêt, les essences sont très peu suffisantes à cause de l’exploitation abusive des ressources naturelles: l’Iroko, le bété, le samba et le fraké.

On remarque aussi dans cette partie de la région de l’Iffou la disparition de nombreuses espèces animales. L’interdiction de la chasse due à la crise de la fièvre EBOLA permettra certainement de reconstituer la faune.

La sous-préfecture de Ouéllé n’a pas de cours d’eau, mais il existe de petits cours d’eau saisonniers. La nappe phréatique est insuffisante dans la zone, ce qui rend difficile la fourniture d’eau potable aux populations, particulièrement, en période de saison sèche.

Concernant le climat, celui de Ouéllé est de type Baouléen de transition à sécheresse très marquée avec une période d’harmattan.

Il comporte 4 saisons :

– Une grande saison de pluie d’août à novembre
– Une grande saison sèche de novembre à mars
– Une petite saison de pluie de mars à avril
– Une petite saison sèche de mai à juillet

Le climat instable, donne des températures moyennes annuelles qui varient entre 26 et 28°. Il en est de même pour la pluviométrie

Dans la sous préfecture de Ouéllé, les sols sont de types ferralitiques, fortement dénaturés et ferrugineux. L’on rencontre, par endroit, des sols hydromorphes en saison pluvieuse. Le sol de la sous-préfecture de Ouéllé est très riche et favorise la diversification des cultures.

Peuplement et caractéristiques démographiques

La population autochtone est constituée de Baoulé repartie sur 21 villages regroupés en trois tribus, à savoir: la tribu N’damé ou Namien , la tribu Adjé, et la tribu Akpéssé dont les chefs-lieux sont respectivement les villages de Ouéllé koumanou, Abouadoukpinkro et de N’zi-Akakro

A ces populations autochtones s’ajoutent des populations allochtones (Senoufo, Malinké) et des étrangers venus des pays de la CEDEAO.

La population totale de la sous-préfecture de Ouéllé, selon le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) se chiffre à 35000 habitants. Il convient d’indiquer qu’une frange de la population notamment les jeunes, émigrent vers les régions forestières à la recherche de terres arables.

Organisation administrative et politique

Madame le sous-préfet de Ouéllé à été nommée par Décret n° 261-2010 du 16 septembre 2010. Depuis le 30 septembre 2010 elle est le seizième sous-préfet de cette circonscription administrative.

Collectivités territoriales

Ouellé fait partie des cinq communes du conseil régional de l’Iffou à côté de Daoukro, Ettrokro, M’bahiakro et Prikro.

Les activités économiques

L’agriculture demeure la principale activité économique de la sous-préfecture de Ouéllé. Les cultures d’exportation concernent l’anacarde, car devenue la principale source de revenu des paysans au détriment du cacao. Aussi la culture de l’hévéa et du palmier à huile commencent à gagner du terrain, surtout l’hévéa avec l’implantation prochaine de la Compagnie Heveicole de Prikro (CHP) et la société EXAT-agriculture dans le département de Prikro.

Les cultures vivrières sont aussi pratiquées et très variées (maïs, arachide, manioc, igname, etc.) Cette production reste tributaire de l’instabilité de la pluviométrie.

L’élevage quant à lui est pratiqué de façon traditionnelle et concerne: les bovins, les ovins, les caprins, les porcins et la volaille. Notons que cette région est propice à cette activité, mais la population ne s’y intéresse pas. Il n’existe pas également d’unité industrielle dans la sous-préfecture. Mais avec le projet d’implantation de la C.H.P. à quelques kilomètres de là, l’espoir renait.

L’artisanat n’est également pas développé et ne concerne que le travail des métaux, la couture, la coiffure et le tissage et de production (maçonnerie, menuiserie ébénisterie, mécanique, soudure, etc) il en est de même pour le transport et le commerce.

Au niveau de l’hydraulique villageoise (HV), de l’hydraulique villageoise améliorée (HVA), des châteaux-forages, des châteaux et stations de traitement, etc la sous-préfecture de Ouéllé exprime des besoins pour renforcer l’existant et couvrir toute sa commune en eau potable.

Le réseau routier dans cette partie de la région du Iffou souffre d’une dégradation avancée. La visite prochaine du Président de la République a permis de refaire la voie principale qui traverse la ville. Les voies secondaires doivent être aussi refaites. Le problème de logement et la téléphonie n’échappent pas, non plus, à ce lot de préoccupations auxquelles font face les fonctionnaires et travailleurs en service dans cette région.

De nombreux autres problèmes minent le secteur de l’éducation en dépit des efforts pour rattraper le retard en infrastructures scolaires. La sous-préfecture de Ouéllé est confrontée à une insuffisance d’encadreurs, de matériels didactiques, d’établissements primaires et secondaires pour une éducation adéquate.

Au plan de la santé la quasi-totalité des structures sanitaires souffrent d’un manque criard de personnels techniques et d’équipement.

Beaucoup a été fait à Ouéllé mais beaucoup reste à faire :

Le vœu des cadres de cette sous-préfecture est l’érection de Ouéllé en DEPARTEMENT. Au-delà du bitume de la voie principale, beaucoup de choses restent à faire, pour donner à la sous-préfecture de Ouéllé une allure de ville moderne.

A tous les niveaux, il y a des efforts à fournir. Ainsi, en infrastructure routière, les populations attendent que les voies secondaires connaissent un reprofilage pour permettre aux populations d’acheminer leurs produits vers les zones de vente.

Au niveau sanitaire, la construction et la réhabilitation de centres de santé sont souhaitées, tout comme leur équipement. Sans oublier la construction d’hydraulique villageoise améliorée afin de faciliter l’accès à l’eau potable.

En ce qui concerne l’éducation, la construction et la réhabilitation des écoles sont à l’ordre du jour. L’électrification de l’ensemble des villages de cette comme est souhaitée. Et surtout la construction d’un marché digne du département. La sous préfecture de Ouéllé qui est une ville carrefour ne possède aucune station d’essence. La vente du carburant se fait au détail par des particuliers.

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