Région du Bounkani
Situé au Nord-est de la Côte d’Ivoire, le Bounkani fait frontière avec le Ghana et le Burkina Faso. La région s’étend sur une superficie de 22 091 km² soit 6,9 % de la superficie nationale. Toutefois la moitié de sa superficie est occupée par le Parc national de la Comoé qui s’étend sur 11 090 km².
C’est la plus vaste région du pays. Malgré une population dynamique et de fortes potentialités, elle reste très déshéritée.
Le Bounkani comprend les départements de:
– Nassian;
– Doropo;
– Téhini;
– Bouna (chef-lieu).
I- Potentialités
Le Bounkani regorge de grandes potentialités:
I.1- L’économie
Il n’existe ni structure de transformation des produits agricoles de la région, ni industrie extractive. Cependant le niveau des productions peut susciter l’installation d’usines de transformation de la noix de cajou, de décorticage du riz et de production de produits laitiers.
I.2- L’agriculture
L’agriculture bénéficie de terres arables, d’une pluviométrie certes capricieuse, mais suffisante pour soutenir la production agricole. Les méthodes culturales sont traditionnelles, extensives et à faible rendement à l’hectare. De ce fait, c’est quasiment une agriculture d’autosubsistance qui est pratiquée. Faute de statistiques fiables, la production de la région ne peut être évaluée avec précision. Cependant des statistiques produites par les structures d’encadrement des producteurs (ANADER) donnent une indication des performances économiques de la région.
I.3- L’élevage
L’élevage occupe à plein temps environ 5 000 personnes dans le Bounkani. Pour promouvoir et soutenir le développement de l’élevage dans la région, l’Etat a réalisé de gros investissements à travers l’ex SODEPRA: quarante et un (41) barrages pastoraux, des marchés à bétail (Doropo, Tougbo et Bouna) dotés de commodités techniques d’investigation et de lutte contre les épizooties. Après plus de trente (30) ans de fonctionnement, ces investissements sont devenus obsolètes. Depuis la disparition de la SODEPRA, les données sur la filière ne sont plus régulièrement collectées et les statistiques sont peu fiables. La mise en place d’un système fiable d’encadrement, de suivi sanitaire et de collecte de données par les agents sur le terrain apparaît comme une nécessité pour une bonne connaissance de la filière.
I.4- Tourisme et Culture
Quant à l’industrie touristique, le constat est le même. Le potentiel touristique (le parc national de la Comoé, les Soukalas Lobi, produits de l’artisanat: tissage, vannerie, poterie) n’est pas valorisé. Il convient de rappeler que le parc national de la Comoé a été érigé en patrimoine mondial de l’UNESCO.
II- Quelques difficultés rencontrées
Selon le recensement général de 1998, la population est estimée à 194 309 habitants soit 0,9 % de la population nationale. Elle est peuplée par trois grands groupes à savoir les Lobi, les Koulango et les Malinké.
La région a un lourd retard en infrastructures de base. Les ratios au Km2 et par nombre d’habitants, d’écoles, de centres de santé, d’hydraulique rurale, sont parmi les plus bas de la Côte d’Ivoire. Ce déficit affecte la qualité de vie des populations.
III- Vision, Ambition et politique de développement
Le Conseil sous la houlette du Président Hien Philippe entend faire du Bounkani un pôle de référence en matière de développement durable et de prise en compte de la question du genre. Il vise en priorité:
– la construction de pompes villageoises pour l’accès à l’eau potable;
– la construction d’écoles primaires, de collèges, de lycées, la réhabilitation et l’équipement du lycée de Bouna;
– la construction, l’équipement des centres de santé et le relèvement du niveau des plateaux techniques du CHR de Bouna, seul hôpital de la région;
– la construction de routes et de pistes rurales pour désenclaver la région;
– la réhabilitation et la construction de barrages agro-sylvo-pastoraux;
– l’aide à l’emploi et le soutien aux femmes et aux jeunes;
– l’éducation;
– la sensibilisation des populations à la préservation du Parc national de la Comoé afin d’aider l’office ivoirien des parcs et réserves à protéger la première richesse du Bounkani et un des leviers de notre développement;
– le soutien à l’agriculture, l’élevage et à la création de filières agricoles nouvelles pouvant profiter de la proximité du parc national;
IV- Réalisations
Le Bounkani n’a eu pour faire face à ces défis en 2014 qu’un budget d’investissement de 676 millions qu’il a réparti comme suit: 42,15% pour l’hydraulique villageoise et les routes; 44,37% pour les écoles et les infrastructures de santé ainsi que 13,42% pour les services généraux.
Ce qui a permis:
– la construction de dix (10) écoles primaires;
– la construction cinq (05) dispensaires;
– la construction de six (06) classes au lycée de Nassian;
– le forage de dix (10) pompes villageoises et la réhabilitation d’une vingtaine à ce jour. Il en faudrait six cents (600) sur l’ensemble du Bounkani pour faire face aux besoins.
V- Attentes
Notre budget quoique géré avec rigueur est insuffisant. C’est pourquoi notre région est à la recherche de financements additionnels. Mais en attendant, seul un appui budgétaire plus important de l’Etat lui permettrait de faire face aux attentes des populations.
VI- Contact
Tél: 35 91 71 65 / 35 91 71 67
10 BP 2697 Abidjan 10
Siège: Abidjan-Zone 4 face au Wafou
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