Tengrela-bande frontalière Mali: Les populations plaident pour la réalisation d’infrastructures de bases

Les populations des villages situés sur la bande frontalière avec le Mali des sous-préfectures de Katogo (département de M’bengué), sous-préfecture de Blésségué (département de Kouto) et des sous-préfectures de Kanakono, Papara, Débété du département de Tengrela veulent la réalisation des infrastructures de bases pour leurs bien-être. Ils l’ont signifié à la mission de la commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (C.N.F.C.I) les 1er et 3 mars 2021 lors d’une tournée de sensibilisation diligentée par le secrétaire exécutif Konaté Diakalia , préfet Hors Grade.
« On remercie le président de la république Alassane Ouattara et le gouvernement pour ce qu’ils font et continuent de faire pour nous. Mais l’enfant ne connait pas la pauvreté de son père. C’est pour cela que nous continuons de demander. Nous avons besoin de l’eau potable, des pompes à motricités humaines, car les existantes sont vétustes et tombent régulièrement en panne. Alors, que en ce moment pendant la saison sèche, les puits tarissent et nous avons des difficultés pour avoir de l’eau potable» ont déclaré Zié Koné et Karidjatou Traoré respectivement président des jeunes et présidente des femmes des villages Tiongoli et Tiendérémi des sous-préfectures de Papara et Débété.
Les leaders communautaires ont poursuivi d’égrener le chapelet de doléances qui sont entre autres la construction d’école primaires et de bâtiments de classes scolaires pour les villages qui n’ont que trois classes ou sont enseignés les niveaux cours préparatoires (C.P), cours élémentaires (C.E) et cours moyens (C.M). « il y a des bâtiments de trois classes, on veut des centres de santé, l‘extension de l’électricité, le désenclavement des villages, la construction de ponts et l’ouverture des pistes pour l’évacuation des produits agricoles… ».
Ces villages de la bande frontalière avec le Mali des departements de m’bengué , Kouto et tengrela sont : Doubasso, Tiongoli, koulousson, kolenza,Zanasso, Niarangba, M’basso, Diamacani, Tiendérémi, Feni, Bougoula, Beniasso, Tiempa, Kouloukôrô, Katiené, Zanikaha, Kanakono, Papara, …Des localités qui sont parfois enclavées par manque de ponts les reliant les uns des autres ou complètement inaccessibles en période de pluie. Et les paysans dorment dans leurs plantations car ne pouvant pas plus rejoindre le village parce que le pont de fortune a été emporté par les eaux de pluie. Des agriculteurs sont contraints de dormir dans leurs plantations après les travaux champêtres parce que les eaux de pluies et les rivières sorties de leurs lits ont coupées la route. Et des noyades sont chaque année enregistrées a témoigné le vieux Sinaly Sanogo du village Kouloukôrô « on a perdu ici même un parent l’année dernière». Dans une voix étreinte par la douleur , il explique « ce jour là pluie est venue du matin jusqu’au soir. Tous ceux qui étaient dans les plantations ont commencé à venir au village sous la pluie. Et ici l’eau a pris le pont et les gens se débrouillaient pour passer. Un de nos parents qui avait la quarantaine environ est arrivé et a voulu se débrouiller pour passer et l’eau l’a emporté devant tout le monde. On est resté impuissant pour le sauver. Il nous faut un pont. Sinon pendant la saison des pluies de nombreuses personnes dorment avec leurs familles dans les plantations parce que la route est coupée par l’eau » a précisé le sexagénaire.
Notons que des villages et faubourgs de la bande frontalière sont fortement impactés par la problématique de l’orpaillage illégal qui a pignon sur rue avec tous ses effets collatéraux. Leurs passages inquiètent les habitants. « Quand les orpailleurs passent ils ne referment plus les trous profonds qu’ils ont creusés. On ne peut plus faire ni l’agriculture ni l’élevage. Nous souhaitons que des bonnes volontés viennent nous aider à refermer ces tombeaux à ciel ouvert qui restent dangereux pour l’homme et le bétail » ont émis Abdoulaye Sangaré et Drissa Ballo des villages de Gbini et Zanikaha. Le secrétaire exécutif du C.N.F.C I approché a rassuré les populations de ces villages ivoiriens à la frontière avec le Mali de la disponibilité de sa structure à mettre bientôt tout en œuvre pour leurs bien-être et pour le renforcement de la coopération transfrontalière « avec nos voisins et pays frères » a déclaré Konaté Diakalidia.Rach OUATTARA
(Correspondant régional)
Photos légendes
Tengrela-bande frontalière avec le Mali : Les populations des villages de la bande frontalière plaident pour la réalisation infrastructures de bases
Les derniers articles
-
Les Ehotilé ou Bétibé
A travers les Sous-Préfectures d'Adiaké (Adiaké, Assomlan, Eplemlan, Etuessika, N'Galiwa, Mélékoukro, Adiaké-Kakoukro...) et d'Etuéboué (Abiaty,…
-
Le mariage Malinké
Le mariage reste un événement central dans la reproduction des structures familiales en pays Malinké.…
-
Les Niaboua ou Nyabwa
Des révélations de M. Alfred Schwartz (cet européen anciennement au Centre ORSTOM-Sciences humaines de Petit-Bassam),…

La Côte d'Ivoire, c'est une invitation au voyage, à la découverte de cette étonnante Afrique à la richesse souvent ignorée. Rezoivoire
Actualité
- Côte d’Ivoire : la semaine culinaire italienne pour allier goût et bien être
- Côte d’Ivoire: L’Association Ivoirienne pour les Logiciels Libres honore Pierre OUEDRAOGO
- Côte d’Ivoire : le géant de la distribution célèbre ses huit ans
- DRIVE COM, la publicité mobile en marche
- Humanitaire / Un ange nommé Gisèle Anibié au secours du CHR de Gagnoa. Du matériel médical offert…
- Côte d’Ivoire : un don pour soutenir la lutte contre le cancer des enfants
- DRIVE COM : Quand l’innovation rencontre la mobilité
- Résilience climatique : Les jeunes face aux défis de la transition énergétique
- 10ème Journée Nationale du Paralytique à Duekoué : Josué Loukou Kouamé ( Président de l’ Association des Paralysés de Côte d’ Ivoire » Les handicapés ont aussi droit au bonheur « .
- M. Ibrahima Cissé, Préfet de Duekoue : « Nous devons changer de regard envers les personnes handicapées »