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La commune de Guintéguéla

Guintéguéla est une localité située au nord-ouest de la Côte d’Ivoire et appartenant au département de Touba, dans la Région du Bafing. La localité de Guintéguéla est un chef-lieu de commune et de sous-préfecture. De 2011 à 2016, Fadika Sarra fut la députée de Touba, chef-lieu de région comprenant les sous-préfectures de Guintéguéla, de Foungbesso et de Dioman.

Au nord le département de Koro; au sud par le département de Biankouma à l’est par les sous-préfectures de Sifié et de Worofla et à l’ouest par la sous-préfecture centrale de Touba, son chef-lieu de Région de laquelle elle est distante de 45 km. Elle a une population de 7673 habitants (RGPH 2014) sur une superfie de 382 km².

Guintéguéla, appellation du chef-lieu de sous-préfecture, serait une déformation du mot « Gbénéla » ou « Gbéna » qui signifie en Tennin, l’ethnie locale, « le campement de Mêgbéné », en hommage au chasseur KONE Mêgbéné, premier occupant des lieux.
Ainsi, l’histoire de Guintéguéla se confondrait à celle de trois familles : les KONE les FOFANA et les BAMBA.
Les BAMBA seraient venus de Djéné (actuel Mali). Ils ont été reçus par les KONE de Kolon (village de la commune) et les FOFANA de Tienfou (village de la commune).
Marabouts et guerriers, les BAMBA seraient devenus influents par la suite. Ces trois familles qui constituent les autochtones, sont appelés les «Tennin ». Ils sont du groupe Mandé du nord et seraient installés sur le site actuel par vagues migratoires entre le 16èmeet le 18èmesiècle.
Il faut rappeler que le « Tennin » est un ensemble linguistique et spatial. Il désigne à la fois l’espace géographique circonscrit dans la sous-préfecture et le dialecte des peuples qui y habitent. Le «Tennin » est une langue intermédiaire entre le «Mahou » de Touba et le «Koyaka » de Séguéla.

Economie
– Commerce : Il se résume à des échanges entre les populations à travers quelques boutiques tenues essentiellement par des ressortissants des pays de la CEDEAO (Burkinabés, Maliens, etc…), et aussi des Mauritaniens. La tenue d’un marché hebdomadaire les mercredis à laquelle participent des commerçants venus d’ailleurs, est le signe de la vivacité de ce secteur économique.

– Banques : Aucune structure bancaire n’existe dans la commune.

-Transports : Le transport des personnes et des biens se fait respectivement par minicars (Massa) et par véhicules de 30 à 40 tonnes (Kia et autres). Les acteurs de ce secteur d’activité sont regroupés au sein de différents syndicats de transporteurs basés à Touba.

A côté de ceux-ci, le phénomène des taxi-motos qui offrent les mêmes prestations à la population, s’est énormément intensifié.

– Secteur primaire : L’agriculture est de loin le secteur dominant. Les cultures pérennes d’exportation telles que l’anacarde, la plus ancienne, le coton de moins en moins et le cacao, récemment introduit dans la zone avec une production significative, constituent des sources de revenus pour les planteurs.

A côté de ces productions, le riz, l’igname, la mais, la banane, le manioc etc… et les légumes sont autant de cultures vivrières auxquelles s’adonnent une bonne partie de la population.
L’exploitation forestière reste timide et pratiquée en général par des scieurs clandestins sur des essences tels que l’iroko, l’acajou, le samba etc…

Toutefois, l’exploitation du bois de vêne a connu un essor considérable ces derniers temps.

– Secteur secondaire : La commune ne dispose d’aucune unité agro-industrielle encore moins minière ou énergétique.

L’artisanat est le fait des jeunes mécaniciens de motos, de petits menuisiers, de couturiers, de quelques restauratrices et de quelques boutiquiers qui s’adonnent à leurs activités respectives durant toute l’année. A ceux-ci, il faut inclure des potières malgré leur nombre restreint.
Secteur tertiaire: Il est faiblement représenté dans la commune. (Voir plus haut : III Atouts – Economie).

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