Le département de Jacqueville
Jacqueville est distant de la capitale politique Yamoussoukro de 252 et d’ Abidjan la capitale économique de 60 kilomètres.
Le relief du Département de Jacqueville est constitué, d’une manière générale d’un cordon littoral qui se caractérise par une côte très sablonneuse. Et qui isole la mer et la lagune Ebrié.
La végétation est caractérisée par des groupements herbacés sur des sables vifs au contact direct de la mer et qui sont composé uniquement d’espace spécialisées.
A l’instar de toute la partie méridionale du pays, le climat du Département de Jacqueville est soumis à un régime à deux saisons sèches e deux saisons des pluie. Du fait de l’influence océanique, on note une faible variation d la température (26,6°) 0. Les pluies sont abondantes et l’on constat une constante au niveau de la pluviométrie qui est d’environ 1740 mm.
La couverture hydrographique du département de Jacqueville est, sans conteste dominée par l lagune Ebrié qui arrose toute sa façade septentrionale. La mise en valeur judicieuse de cette lagune peut impulser le développement dans divers domaines tels que l’agriculture, la pêche et le tourisme.
Le chef lieu de Département, la ville de Jacqueville est la seule ville qui compte par ailleurs 39 villages et hameaux.
La population
Selon les données du Recensement Général de la Population et de l’habitation de 1998, le Département de Jacqueville compte 25 871 habitants soit une densité de 78 habitants au kilomètre carré.
Cette population est en majorité jeune. En effet, 73%de cette population à moins de 20 ans.
Par ailleurs, le département de Jacqueville dénombre une population étrangère estimée à 21 839 habitants soit 41, 30 % de a population totale du département. Cette population étrangère se compose essentiellement des ressortissants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce sont :
– des Béninois (3767),
– des Burkinabés (7955)
– des Capverdiens (5)
– des Gambiens (3)
– des Ghanéens (5747)
– des Guinéens (126)
– des Bissau-guinéens (6)
– des Libériens (18)
– des Maliens (2613)
– des Mauritaniens (32)
– des Nigériens (787)
– des Nigérians (183)
– des Sénégalais (69)
– des Togolais (300).
Histoire
Le littoral « alladian » du nom du groupe qui s’y installa le premier, il y a quelques siècles s’étend entre mer et lagune, à l’ouest d’Abidjan, capitale économique de la Côte-d’Ivoire, sur une centaine de kilomètres. Séparée du continent par le canal de Vridi à l’est et par l’estuaire du Bandama à l’ouest, cette île sablonneuse couverte de plantations de cocotiers, coupée de quelques marécages et de quelques restes de forêt, a connu des jours glorieux au XIXe siècle avec l’accroissement de la demande européenne d’huile de palme : en position d’intermédiaires, les traitants alladjans se sont enrichis ; les ruines de quelques « palais » en pierre témoignent encore, en front de mer, de leur splendeur passée.
Ces notables avaient, en général, été bien vus par les colonisateurs, du fait de leur « modernisme » et de l’ancienneté des échanges commerciaux entre les Européens et le littoral, échanges qui remontent au moins au XVIIe siècle. De nombreux jeunes gens ont donc été très tôt scolarisés, et la représentation aujourd’hui des Alladians dans les milieux politiques et parmi les intellectuels de Côte-d’Ivoire est sans rapport avec leur modeste démographie : un peu plus d’une dizaine de milliers de personnes. Ce constat s’applique peu ou prou à l’ensemble des populations dites « lagunaires » qui, face aux grands groupes démographiques ivoiriens, jouent un peu le rôle d’une minorité éclairée et indépendante.
Philippe Yacé a figuré parmi cette élite. Il est né à Jacqueville, en janvier 1920. Pour avoir connu ce village dans les années 60 – à une époque où les maisons étaient encore composées de cloisons de bambous à travers lesquelles, à la tombée du jour, filtrait la lumière tremblante des lampes tempête ; pour avoir écouté, la nuit, le fracas de la « barre », cette vague inlassable et dangereuse qui érode les contours du rivage, je peux essayer d’imaginer quelque chose de ce que furent ses premières impressions d’enfance.
Ce fils d’un fonctionnaire des douanes fit ses études primaires à Grand-Bassam, autre ville côtière, et obtint son certificat d’études primaires supérieures en 1937. A l’école normale William-Ponty de Dakar il obtint, après trois ans, son diplôme d’études pédagogiques. Rentré en Côte-d’Ivoire, il exerça son métier d’instituteur jusqu’à la guerre, qu’il fit de 1943 à 1945, en tant que « citoyen assimilé », en Afrique du Nord, en Italie, en France et en Allemagne. Nommé en 1947 instituteur du cadre supérieur de l’Afrique occidentale française (AOF), il occupa des fonctions de directeur d’école et d’inspecteur de l’enseignement du premier degré.
Sa carrière syndicale – il est l’un des fondateurs du Syndicat national des enseignants de Côte-d’Ivoire, qu’il dirigera de 1949 à 1954 – remonte à cette période, de même que sa rencontre avec Félix Houphouët-Boigny, lui-même fondateur d’un syndicat agricole africain en 1944. C’est à cette époque aussi qu’il adhéra au Parti démocratique de Côte-d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) où son ascension fut rapide (1).
Philippe Yacé avait été le bras séculier du président Houphouët-Boigny durant tous ces événements.
DÉCÉDÉ le 29 novembre 1998, Philippe Yacé a été inhumé dans son caveau de Jacqueville le 14 janvier dernier, au terme de funérailles nationales. Certaines mauvaises langues ont suggéré qu’il avait arraché cette promesse de reconnaissance posthume à l’homme qu’il avait toutes les raisons de ne pas porter dans son coeur – l’actuel président de la République, M. Henri Konan Bédié – et que cet engagement expliquait aussi bien son acharnement à rester « aux affaires » que la passivité politique de ses dernières années.
Des jours durant, des délégations de toutes les régions sont venues présenter leurs condoléances et offrir des boeufs, des moutons, de l’argent à la famille. Les visites ont été nombreuses tant à Biétry qu’à Jacqueville même, dans le somptueux palais qu’il y avait fait édifier. A la veillée du 11 janvier, à Biétry, sa résidence abidjanaise, toutes les autorités religieuses et politiques de Côte-d’Ivoire (y compris le président Bédié) étaient présentes. De même, le lendemain, à la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan, tout comme, deux jours plus tard, à Jacqueville, dans le somptueux palais qu’il y avait fait édifier. L’homme politique ivoirien a été inhumé dans un caveau funéraire élevé à l’intérieur même de sa résidence, dont l’architecture spectaculaire témoigne du souci qu’il avait eu d’achever par sa mort l’oeuvre de sa vie.
Suivant l’exemple de son maître, mais avec une moindre légitimité, Philippe Yacé a tenté d’apporter la dernière touche à son portrait de chef traditionnel par les fastes qui ont accompagné ses obsèques. Déjà, il avait hérité, à la mort de son oncle paternel, du titre de « chef spirituel des 3 A (Alladian, Aïzi, Akouri)».
Les peuples autochtones du Département de Jacqueville
Membres du groupe akan, appelée akan lagunaire, les Alladian et les Ahizi sont les peuples autochtones du Département de Jacqueville.
Selon leurs sources orales, la plus grande partie des Alladians et des Avikam forme à l’origine un même peuple parlant la même langue : l’aûro.
Partis dès la première moitié du 17è siècle de Nantrè, dans le pays ashanti, ils prennent la direction de l’ouest, atteignent Agouvry, dans l’actuel pays Mbatto, pousse jusqu’à Ebra, puis Abreby.
A l’éclatement d’Abreby, un premier groupe qui contribuera à la création de la population Mbatto, se détache et se dirige vers Akradio en territoire Adjoukrou. Les émigrés de Lozoua vont à l’île Boulay, d’où les Ebriés les chassent dans la deuxième moitié du 18è siècle. Ils s’installent près de Petit-Bassam. Quelques éléments s’en détachent plus tard pour fonder Audois. D’Abreby, le reste des occupants va occuper Avadivry. C’est de leur sein que part le noyau Avikam. Les futurs Alladians vont quant à eux s’établir à Nnadja ou Grand-Jacques, d’où quelques groupes partent vers l’Est pour créer Avagou et Mkwa (Jacqueville). Quittant Avagou, d’autres fondent plus à l’Est Lobotchama et un autre Abreby.
Activités économiques dans le departement
Le département de Jacqueville compta au total 218 kilomètres de routes dont 35 kilomètres de route bitumée et 183 kilomètres de piste.
Il faut dire que tous les villages du département son accessibles par voies terrestres plus ou moins en bon état.
Le cordon littoral devenu insulaire depuis l’ouverture du canal de vridi en 1951, n’est accessible par vie terrestre que par bac .
Des entreprises de commerce existent dans la majorité des localités du département. Le commerce se résume à la vente de produits de pêche artisanale en mer et en lagune. Le vivrier concerne surtout le manioc transformé en attiéké. Quant aux produits de rente que est le coco, le latex, le palmiste, le café et le cacao. La transformation se fait entre les producteurs et les entreprises de transformation de ces produits. Le département a produit au cous de l’année 2002 , 1976 tonnes de café, 1978 tonnes de cacao, 2940 tonnes de riz pluvial, 433 tonnes de riz irrigué, 549 tonnes d’igname, 561 tonnes de tomate, 132 tonne d’oignons, 367 tonnes de gombo, 487 tonnes d’aubergine et 190tonnes de piment.
Deux usines assurent la production de l’hile de coco, de palmiste, de coco râpé. La boulangerie Nadège assure la fabrication et la fourniture de pain.
L’économie du département repose également sur les ressources halieutiques. La pêche en mer et en lagune ainsi que la pisciculture sont des activités lucratives.
Le sous-sol du département renferme de riches dépôts de minerais, de pétrole et de gaz au large et à l’intérieur de ses côtes.
En effet, un gisement dénommé « Baobab » localisé en eau profonde a été découvert. Par ailleurs, les champs de lion, panthère et fox-trot sont déjà) en exploitation.
La CECP est la structure financière du Département
L’économie dans la région de Jacqueville
Des entreprises de commerce existent dans la majorité des localités du département
Le département de Jacqueville compte au total 218 kilomètres de routes dont 35 kilomètres de routes bitumées et 183 kilomètres de pistes. Il faut dire que tous les villages du département sont accessibles par voies terrestres plus ou moins en bon état.
Le cordon littoral devenu insulaire depuis l’ouverture du canal de vridi en 1951, est accessible aussi bien par voie terrestre que par le bac .
Des entreprises de commerce existent dans la majorité des localités du département. Le commerce se résume à la vente de produits de pêche artisanale en mer et en lagune. Le vivrier concerne surtout le manioc transformé en attiéké.
Quant aux produits de rente nous avons le coco, le latex, le palmier, le café et le cacao.
La transformation se fait entre les producteurs et les entreprises de transformation de ces produits. Le département a produit au cours de l’année 2002 , 1976 tonnes de café, 1978 tonnes de cacao, 2940 tonnes de riz pluvial, 433 tonnes de riz irrigué, 549 tonnes d’igname, 561 tonnes de tomate, 132 tonne d’oignons, 367 tonnes de gombo, 487 tonnes d’aubergine et 190 tonnes de piment.
Deux usines assurent la production de l’huile de coco, de palmier, de coco râpé. La boulangerie Nadège assure la fabrication et la fourniture de pain.
L’économie du département repose également sur les ressources halieutiques. La pêche en mer et en lagune ainsi que la pisciculture sont des activités lucratives.
Le sous-sol du département renferme de riches dépôts de minerais, de pétrole et de gaz au large et à l’intérieur de ses côtes.
En effet, un gisement dénommé « Baobab » localisé en eau profonde a été découvert. Par ailleurs, les champs de lion, panthère et fox-trot sont déjà en exploitation.
La CECP, la COOPEC constituent les structures financière du Département.
Source: integration.ci/jacqueville/
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