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La commune d’Agou

Agou est une Commune de plus de 26 000 habitants située au Sud-Est de la Côte d’Ivoire en Afrique de l’Ouest.

Le Climat y est de type subéquatorial avec quatre (4) saisons et un sol fertile favorable à une agriculture diversifiée et intensive.

Le relief est une plaine intérieure avec des collines et de nombreuses vallées en auge. C’est une zone arrosée avec des cours d’eau au drainage régulier ou intermittent selon leurs importances diverses.

La végétation forestière, quand bien même elle a perdue son caractère luxuriant, offre une biodiversité riche.

La faune fortement dessiné par la pression démographique a tout de même des possibilités de reconstitution.

La Commune d’Agou à l’instar de toutes les Communes de Côte d’Ivoire abrite une population cosmopolite composée majoritairement de l’ethnie locale AKYE appartenant au groupe AKAN venue de DINKIRA en Gold Coast (actuel GHANA).

Les populations AKYE installées sur ce site depuis le XVème siècle y ont Conservé leur culture, leur rite et la tradition importés de la Gold Coast :

– les rites funéraires se sont modernisés mais conservent l’essentiel;
– la conservation des produits traditionnels;
– la succession;
– la nuptialité;
– le baptême;

La pénétration des religions révèle a fait reculé l’adoration des eaux et autres mythes naturels tout en conservant l’adoration des ancêtres à travers des cérémonies de libation au cours on implore la protection et la bénédiction des anciens.

La Commune d’Agou est une circonscription administrative de sept (7) tenants :

La gendarmerie y assure la sécurité des personnes et de biens.

– Ayalo;
– N’Guessankoi;
– Agou, capitale communale;
– Boudépé;
– Grand-Akoudjin;
– Andé;
– Diapé.

La proximité de la capitale économique du pays représente un atout pour le développement d’activités économiques. On note également une main-d’œuvre abondante et bon marché et d’énormes potentialités agricoles.

L’essor de développement de la Commune d’Agou a été propulsé par l’équipe conduite par Madame Agnès MONNET avec la réalisation de grands projets d’équipements économiques et socio-éducatifs. La culture du manioc occupe une place importance dans l’économie; le café et le cacao lui ayant cédé leur notoriété du fait de la chute des prix de ces produits de rente sur le marché international. La culture des légumes existe mais encore à l’échelle de la consommation des ménages malgré les potentialités édaphiques et commerciales.

Le caoutchouc naturel s’y développe progressivement et rencontre l’adhésion des jeunes planteurs qui assure la relève économique de la région.

Le transport y est développé du fait de la qualité des principales voies de communication.

Les activités culturelles et sportives sont plus importantes pendant la période des vacances d’été. C’est donc constamment que les structures organisent des:

– concours de contes et légendes;soirées de danses traditionnelles;
– soirées de musique AKYE;
– jeux traditionnels (Awalé, Djedou, Akpeu, Abbia, etc.);
– rencontres de football;
– expositions de produits touristiques locaux.

Historique du peuplement et origine de la ville
La commune d’Agou fait partie intégrante de l’aire traditionnelle du peuple AKYE, appelé « Tchoyasso ». Le canton Tchoya comprend les sous-préfectures de Yakassé-Mé, de Bécédi-Brignan, d’Agou et d’Adzopé. Quant à la commune d’Agou, elle est composée de sept (07) villages : Ayalo, N’guessankoi, Agou, Diapé, Andé, Grand-Akoudzin et Boudépé ; dont le chef-lieu est Agou. Ce peuple serait venu du Ghana pour cause de conflit autour du trône ASHANTI. Arrivé dans la région actuelle, il aurait trouvé beaucoup de palmiers sous lesquels il se serait installé, d’où l’appellation Tchoyasso qui signifie : « « ceux qui sont au milieu des palmiers. » Par décomposition linguistique, on a : « Tcho » : Palmier, « Y a » : parmi, au milieu,« Sso » : Habitants.

Concernant Agou,chef-lieu, l’histoire rappelle la figure d’une femme forte, Aponin, (la mère de Apo) qui dirigea avec autorité la localité. Elle serait venue du canton Lépin. Fatiguée, elle se serait reposée sous les palmiers.

Caractéristiques de la population
La population autochtone d’Agou appartient au groupe ethnique ATTIE. Cependant avec le phénomène de migration, la sous-préfecture a enregistré une arrivée massive d’autres communautés ethniques composées d’allochtones (Baoulé, Sénoufo et Malinké…) et d’étrangers (ghanéens, maliens, burkinabés, nigérians, des togolais…). Ceux-ci ce sont installés à Agou pour exercer des activités agricoles et commerciales.

Selon les résultats du Recensement Général de l’Habitat et de la Population (RGPH) de 1998, la sous-préfecture d’Agou comptait 22.987 habitants dont 3943 habitants pour la ville d’Agou et 14811 habitants repartis dans les autres localités de la sous préfecture. Le taux d’urbanisation est de 17,15 %. Il est très faible comparativement à la moyenne nationale qui est de 44%.

Cette population est très jeune puisque la proportion des jeunes de moins de 20 ans est d’environ 43%. On dénombre 11.832 femmes contre 11.155 hommes dans la sous-préfecture, soit un rapport de masculinité de 93,7.

Evolution de la population communale
Avec une superficie de 190 km², le territoire communal comptait 16.568 habitants en 1988 et 18.754 habitants en 1998, soit un taux d’accroissement de 1,24 % pour la période 1988/1998. Le taux d’urbanisation est passé de 22,55 % en 1988 à 21,02 % en 1998. La population est à majorité rurale (environ 79%) et comprend 9.072 hommes et 9.682 femmes, soit un taux de masculinité de 48,37%. La ville d’Agou comptait 3.943 habitants en 1998 soit 21,02% de la population communale. Elle enregistrait 3.737 habitants en 1988. Le taux de croissance pendant cette période a été de 0,53%. La commune connaît une croissance démographique très faible sans doute à cause de l’exode des jeunes vers la capitale économique du pays.

Cadre physique
La présence de bas-fonds et de cette végétation verdoyante est un atout économique pour la sous-préfecture d’Agou. En effet, il est possible de développer les cultures maraîchères et des produits d’exportation (hévéa, cacao, café, palmier à huile, etc..). En revanche, si des initiatives ne sont pas prises aujourd’hui, les destructions massives de la forêt et les incursions illégales dans les forêts classées vont être préjudiciables au développement des activités économiques.

La Commune d’Agou présente un relief constitué de nombreux coteaux entrecoupés par des vallées qui, engorgées d’eau pendant les grandes saisons de pluie, prennent l’allure de rivières. Située de part et d’autre sur des collines ayant de fortes pentes, la Commune d’Agou est confrontée à des contraintes naturelles constituées par les nombreux bas fonds marécageux qui la ceinturent.

La Commune d’Agou est située dans une zone forestière. Elle est couverte d’une abondante forêt sévèrement affectée par les pratiques anarchiques des défrichements des terres et l’exploitation abusive des essences forestières. Le couvert végétal est par endroit dominé par les palmiers qui poussent bien sur les terres d’Agou.

La Sous-préfecture d’Agou a un climat tropical humide de type attiéen comportant une grande saison sèche (décembre à mars) et une grande saison des pluies (avril à mi-juillet) alternant avec une petite saison sèche (mi-juillet à mi-septembre) et une petite saison des pluies (mi-septembre à décembre). La pluviométrie moyenne annuelle varie de 1500 à 1600 mm. La variation annuelle de la température moyenne est faible : 3°C (de 24° à 27°C). L’harmattan se fait très peu sentir car il est de courte durée.

Trois rivières (le MANSAN, la ME, et le MAFOU) arrosent la Commune d’AGOU. La plupart des rivières tarissent pendant les saisons sèches. La sous-préfecture n’est donc pas suffisamment arrosée. Des difficultés d’accès à l’eau se posent donc à certains villages en toute saison. Les villages les plus affectés sont ceux qui sont riverains des cours d’eau ci-dessus.

Les sols sont dans l’ensemble de type ferralitique. On distingue les sols ferralitiques remaniés et les sols ferralitiques indurés. Ces sols sont très favorables aux cultures vivrières (igname, manioc, riz pluvial, maïs) et aux cultures de rente (café, cacao, palmier à huile et autres arbres fruitiers). Les bas-fonds sont pour la plupart constitués de sols hydromorphes favorables à la riziculture et aux cultures maraîchères.

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