La région du Lôh-Djiboua
La région du Lôh-Djiboua est située au sud-ouest de la Côte d’Ivoire et est considérée comme la porte d’entrée du grand ouest du pays. A 190 km d’Abidjan la capitale économique et 135 km de Yamoussoukro la capitale politique, la région fait limite avec les régions du Goh, du Gboklê, de la Nawa, des Grands ponts et de l’Agneby-Tiassa. L’axe Abidjan-Divo conduit sans détours vers les grandes cités de l’ouest jusqu’à l’ouest montagneux, Man, Sipilou.
Au niveau de l’administration décentralisée, le Lôh-djiboua comprend une préfecture de région, trois préfectures départementales, dix-sept sous-préfectures dont treize fonctionnelles. En terme de déconcentration la région compte cinq communes que sont Divo,Hiré,Guitry ;Lakota et Zikisso.
La région est traversée par de nombreux cours d’eau dont le plus important est le Boubo. Cependant la question de l’eau potable disponible dans les ménages reste une préoccupation majeure.
A preuve il n’est pas rare que des épidémies de cholera dues à la consommation d’eaux impropres se déclarent dans le Lôh-Djiboua causant le plus souvent des pertes en vies humaines.
Le réseau routier ici est en piteux état. Certaines localités sont enclavées et il n’existe pas de voies de communication entre certaines zones. Cette situation crée un gros désavantage pour la région dans de nombreux secteurs.
Le secteur agricole occupe environ 80% de la population active. Les cultures pérennes et vivrières sont les principales. Toutefois l’inorganisation et la porosité des frontières ne permettent pas de mesurer avec exactitude l’apport de la région dans l’économie nationale.
Aujourd’hui, au binôme café-cacao s’ajoutent d’autres cultures d’introduction récente comme le palmier à huile et l’hévéa.
L’élevage et la pêche ne sont pas en reste. Ils sont certes encore pratiqués de façon artisanale mais représente un gros espoir d’émergence économique pour la région.
Le secteur secondaire présente, lui, six industries du bois dont cinq localisées à Divo, deux industries minières et cinq agro-industries.
Le maillon faible de ce tableau reste l’industrie touristique. Certaines sources soutiennent que la région regorge de sites touristiques mais admettent que ces endroits sont mal entretenus et donc inexploités.
Les premiers habitants du Lôh-Djiboua sont les Dida et les Godié du grand groupe ethnique Krou. Plus tard ils ont été rejoints par des allochtones baoulé,, sénoufo, agni, yacouba, gouro et les allogènes notamment burkinabé, ghanéen et béninois.
Ces populations vivent en relative harmonie. Leurs relations étant parfois secouée par des questions de chefferie et dénomination. Ici le chef , garant de la tradition, a sa succession assurée par son fils aîné. Mais de plus en plus ce mode de succession a tendance à disparaître au profit du vote. La bataille entre progressistes et conservateurs donnent bien souvent lieu à de violentes bagarres.
Le recensement général de la population et de l’habitat donnait en 1998 quelques 682 385 habitants contre une estimation en 2012 de 1.024.376 habitants. Ces chiffres sont à revoir à la hausse après le dernier recensement de 2014.
Selon plusieurs sources, Dida et Godié sont les groupes ethniques de Côte d’Ivoire ayant le plus d’alliés dans le système de parenté à plaisanterie. A défaut de confirmer cette assertion l’on peut toutefois citer comme alliés de ces peuples les Akyé, Abey, Abidji et Adjoukrou avec qui les originaires du Lôh-Djiboua entretiennent des rapports de bonne intelligence.
Le taux de scolarisation dans la région est estimé à 87% selon les statistiques fournies par la direction régionale de l’éducation nationale et l’enseignement technique en 2014. Selon la même source le Lôh-Djiboua compte 45 écoles maternelles, 549 écoles primaires et 57 écoles secondaires.
Pour le système sanitaire, l’on dénombre deux hôpitaux généraux pour 75 dispensaires ou maternités. Environ 44% de la population vit dans un rayon de 5 km d’un centre de santé.
Un livre blanc retraçant la situation réelle, les potentialités et les attentes de la région est en cours de rédaction. Si les incompréhensions internes et les oppositions fictives sont levées à temps ce document sera remis au Chef de l’Etat afin qu’il apporte les solutions idoines urgentes pour le bonheur de la région du Lôh-Djiboua.
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