Histoire pré-coloniale de Bouaké
Avant le XIXe siècle, la ville était un important marché aux esclaves des Portugais dans le cadre du commerce triangulaire, les Portugais étant les premiers Européens apparaissant dans le golfe de Guinée à la fin du XVe siècle, à l’initiative du prince Henri le Navigateur.
XIXe siècle
Au XIXe siècle, le village Gbekekro était dirigé par le chef charismatique, sage et connu pour son autorité, Gossan Kwa Gbeke, de la tribu des Abassous (groupe Akan). Il suit la Reine Pokou et sa sœur Akwa Boni dans leur épopée à travers la savane Baoulé jusqu’à l’installation définitive de la famille royale Baoulé dans la région de Ouarebo.
Gossan Kwa Gbeke, préside la cérémonie officielle de conclusion du traité de non-agression avec son homologue Samory Touré ainsi qu’avec la médiation des « Touré » de Marabadiassa. à la mort de K.G Gossan, Kouassi Blé lui succède. En 1898, la France implante sous la conduite du capitaine Benoît un camp militaire dans la région de Gbekekro, puis après la victoire des Français sur le front soudanais contre l’Almamy Samory Touré, ces derniers décident de conquérir la ville fondée par Gossan. De 1898 à 1900, il s’en suit une guerre Franco-Gbekekroise qui se solde par une défaite Gbekekroise et pousse Kouassi Blé à émigrer 12 km à l’est de Gbekekro K. Blé crée alors Koussi-Blékro où siège la grande chefferie Gossan de Bouaké.
XXe siècle – Naissance de Bouaké
Suite à la défaite du peuple gbékékrois, les colons français s’installent. à Bouaké, au début du XXe siècle, existait seulement un poste militaire, un quartier européen et trois villages baoulés. Les colons français décident de fonder une ville nouvelle, administrée et structurée. C’est ainsi qu’en 1900 des liaisons s’établissent entre Bouaké, Toumodi, Tiassalé, M’Bahiakro, Béoumi, Sakassou, Marabadiassa, Katiola… Quatre ans plus tard, ouvre le premier bureau de poste de Gbekekro. En 1907, des liaisons télégraphiques sont établies. C’est en 1910 que Gbekekro prend la forme de ville et devient Bouaké. Cette même année William Merlaud-Ponty, gouverneur-général de l’Afrique occidentale française, met en place l’approbation du premier plan de lotissement de Bouaké dont les travaux seront conduits par le capitaine Colombe. Deux ans plus tard, les Français mettent en place la ligne de chemins de fer entre Dimbokro et Bouaké.
Au fil du XXe siècle
De 1952 à 1966, le centre connaît une forte densification, la ville s’étend au nord et à l’ouest, certaines localités comme Koko ou liberté étant transformées en lotissements[. En 1957, le maire de Bouaké, Djibo Sounkalo et le maire de Villeneuve-sur-Lot Jacques Raphaël-Leygues expriment leur volonté de faire un partenariat des deux villes : le 27 juillet 1957, cette expression de partenariat se solde par un jumelage des deux municipalités. De 1966 à 1982, Bouaké, nouvellement entrée dans la période indépendante, connaît des modifications spatiales importantes avec l’absorbtion de nouveaux villages. Des localités périphériques intègrent la ville : il s’agit de Belleville, Brouko, Konankankro. Dans cette atmosphère d’expansion, des riverains ruraux des quartiers péri-centraux sont déplacés afin de permettre la réalisation d’importants programmes de voirie. Dans les années 1980, la transformation de Bouaké atteint sa « phase finale » et conduit à sa configuration actuelle. Le rayon d’extension de Bouaké est de 7,6 kilomètres, tous les villages figurant dans cet espace sont intégrés à Bouaké. Depuis 1980, la ville s’est étendue de plus de 1200 hectares.
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