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Le Sanctuaire Marial d’Abidjan, Mère de Toute Grâce

Le Sanctuaire Marial a été inauguré le 1er février 1987, par le Cardinal Bernard YAGO, archevêque d'Abidjan, en présence du chef de l'Etat Félix Houphouët-BOIGNY, de nombreuses personnalités politiques, d'une centaine de prêtres et de dix mille pèlerins.

Le Sanctuaire Marial a déjà sa petite histoire: celle d’être le Sanctuaire dont un Pape aura béni la première pierre et « suggéré » l’appellation. En mai 1980, le pape Jean-Paul II visite la Côte d’Ivoire pour la première fois et bénit à cette occasion, la première pierre de la future cathédrale Saint-Paul et celle du futur Sanctuaire Marial. Il propose même d’appeler celui-ci « Notre Dame d’Afrique », voulant ainsi, au terme de sa première visite sur le continent, consacrer l’Afrique à la Vierge Marie.

A l’appellation suggérée par le Pape, « Notre-Dame d’Afrique », le Cardinal YAGO a voulu ajouter celle de « Mère de toute grâce ».

Pour quoi un sanctuaire Marial à Abidjan ?

La réponse appartient en priorité au Cardinal YAGO qui désire que « les foules viennent renforcer et approfondir leur foi dans ce lieu… un lieu de recueillement pour ceux qui cherchent le sens de leur vie et pour les affligés en quête de consolation et d’affection maternelles. Deux paroles de Marie sont gravées à l’entrée de notre Sanctuaire: « Je suis la servante du Seigneur » « Faites tout ce qu’il vous dira ».

1. La statue de Notre-Dame d’Afrique, Mère de toute grâce:

Pour quoi ce titre ?
Depuis la consécration de la Basilique d’Alger, le 2 juillet 1872, Notre-Dame d’Afrique veille sur le continent et accompagne les efforts de tous les missionnaires pour faire connaître Jésus Christ, le Sauveur de tous les hommes.

Lors de son premier voyage apostolique en terre d’Afrique, le Pape Jean-Paul II a donc manifesté son désir d’une nouvelle consécration de ce continent à Notre-Dame.

L’inauguration et la consécration du Sanctuaire Marial d’Abidjan en ont été l’un des premiers signes. C’est à dire la Mère de Celui qui est plénitude de grâce, salut et miséricorde pour chaque être humain, est solennellement invoquée ici sous le titre très ancien de « Mère de toute grâce ». Marie nous donne Celui qui est le seul Médiateur entre Dieu et les hommes, celui qui nous rend gracieux aux yeux de son Père.

Un mot sur l’image:
La statue en bois d’iroko, qui a été réalisée par le jeune sculpteur ivoirien Paul Siaka Coulibaly, a été mise en place au cours de l’année mariale, le 15 août 1987. Elle veut exprimer cette profonde réalité théologique: Jésus est né d’une femme (Gal 4,4-7) et nous est donné par une femme, qui s’appelle Marie.

Cette femme est ici représentée comme une ivoirienne, d’une taille moyenne de 1,63 m. Sa coiffure et son pagne n’appartiennent cependant pas à une ethnie particulière. Son geste maternel qui sort l’enfant du dos pour nous le donner est un geste très naturel. Cette femme est jeune car elle renvoie à Marie « plus jeune que le péché et la benjamin de notre race », comme dit Bernanos. Elle est souriante car sa paix et sa joie ne peuvent venir que de la contemplation intérieure de Dieu qui l’habite. Elle est, dans sa simplicité de « Servante », la demeure du Saint-Esprit.

Ce que Marie était à Nazareth et à Jérusalem, elle le reste toujours, mais son cœur est désormais élargi à la dimension du monde entier. Maintenant qu’elle est dans la gloire en corps et en âme, nous pouvons nous la représenter comme une femme proche e chacun de ses enfants, et ici comme une femme africaine. Elle continue à nous donner son Fils, car Marie ne garde rien pour elle du don reçu de Die. Elle donne tout et se donne elle-même.

Il est vrai que notre foi a besoin de signes pour l’aider à rejoindre le monde du divin. Mais la foi n’adore ni les statues ni les sanctuaires. Notre ferveur à l’égard de cette statue ne s’adresse pas au bois mais à Notre-Dame qu’il essaie de nous « représenter ». C’est la Vierge Marie que nous vénérons comme « Mère de toute grâce ».

2. Le calvaire

Représente la scène du Calvaire telle que l’évangéliste nous l’offre en Jean 19,26-27: « Voyant ainsi sa mère et près d’elle le disciple qu’il aimait, Jésus dit à sa mère: « Femme, voici ton fils ». Il dit ensuite au disciple: « Voici ta mère ». Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui » (Jn 19,26-27).

Quant à Jean, il tient de sa main gauche l’arbre de la croix et semble protéger de sa main droite le mystère qui est en train de se vivre entre le Christ mourant et sa mère. Plus tard, il écrira, dans sa Première Lettre: « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie… nous vous l’annonçons » (1Jn 1,1-2).

Le samedi 3 février 1990, au cours de la célébration du troisième anniversaire de la consécration du Sanctuaire Marial, le Cardinal B. YAGO a béni ce Calvaire taillé par Paul Siaka, dans un demi-tronc d’iroko de 2,20m de haut.

Source: sanctuairemarialabidjan.org

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