Pont Félix Houphouet Boigny
Faisant référence au premier Président de la Côte d'Ivoire, le pont Félix Houphouet Boigny relie la commune du plateau centre des affaires à celle de Treichville, commune cosmopolite de la ville d'Abidjan. Traversant la lagune Ebrié, ce pont fut construit en remplacement du pont flottant et a abrité la toute première cérémonie de l'indépendance de la Côte d'Ivoire.
Historique du pont Félix Houphouet Boigny
Débuté en 1954 et mis en service en 1957, le pont Félix Houphouet Boigny est long de 372 mètres et large de 24,85 mètres. Les matériaux utilisés pour la construction du pont sont le béton préfabriqué et précontraint.
Considéré comme un viaduc routier, car composé d’une voie routière (comprenant un passage piéton et une voie dédiée aux véhicules) et d’une voie ferroviaire en dessous, le pont Félix Houphouet Boigny a été conçu et construit par l’Entreprise Boussiron.
Cette construction a vu la participation de deux autres Entreprises à savoir STAO, Dragages et Travaux Public.
– Les différentes voies du pont (ferrée, automobile et piétonne) sont situées au même niveau.
– La voie ferrée est située au milieu du pont et permet le passage de trains remorqués par des locomotives de 39 tonnes.
– La chaussée routière, des deux côtés de la voie ferrée, mesure 8,50 mètres de large. Sur ce pont, on vient au Plateau par la voie de gauche et on en repart par la voie de droite.
– Chaque voie automobile est bordée d’une voie piétonne de l, 50 mètre de largeur.
– Au premier plan, côté Plateau, outre les véhicules et les cyclistes, on aperçoit les poutres et les chaînes d’amarrage.
– En arrière-plan, sur la berge de Treichville, on aperçoit, à gauche du pont, le site du chantier du pont Félix Houphouët Boigny avec au fond un château d’eau, et à droite, la centrale électrique.
Trafic sur le pont Félix Houphouet Boigny
Le pont Félix Houphouet Boigny constitue un pilier essentiel pour l’économie ivoirienne car il abrite un important trafic routier. De par sa situation géographique proche du Port d’Abidjan, il est beaucoup prisé par les opérateurs économiques installés dans la zone portuaire lors des transferts de marchandises.
Quant à la voie ferroviaire, elle favorise le transport des marchandises vers les autres pays de la sous-région tels que le Burkina Faso et le Niger; et ce par l’intermédiaire de la société SITARAIL.
Dégradation du pont Félix Houphouet Boigny
Depuis sa mise en service, ce viaduc routier n’a en effet bénéficié d’aucuns travaux de réhabilitation. Ainsi donc après plus de 50 années de service, le pont Félix Houphouet Boigny souffre de dégradations avancées dues à l’important trafic routier dont il est sujet; ce qui conduira à la réalisation d’important travaux.
Réhabilitation du pont Félix Houphouet Boigny
Annoncée pour le premier semestre de 2016 par le premier ministre d’alors, la réhabilitation du pont Félix Houphouet Boigny s’inscrit parmi les projets du deuxième contrat de désendettement et de développement (C2D) signé le 02 novembre 2015 par l’Etat ivoirien. Estimé à environ plus de 26 milliards et financé par la Banque Ouest-Africaine de Développement en abrégé BOAD et le Budget national, pour une durée de 30 mois, les travaux consisteront aux renforcements des fondations des appuis, aux renforcements des caissons; il prendra également en compte la rénovation de la voie ferroviaire du ballast et des traverses.
Pendant la période coloniale, le Plateau, actuel centre des affaires de la capitale économique de Côte d’Ivoire, était la cité des colons français. Par opposé, le quartier des indigènes était Anoumabo qui signifie littéralement « forêt aux roussettes »; ce village Tchaman deviendra Comikro, ensuite Treichville par décret le 27 décembre 1934, en mémoire du gouverneur Marcel Treich Laplène, Fondateur de la colonie de Côte d’Ivoire.
Ainsi, les populations d’Anoumabo qu’on convoyait au quotidien, servaient de main-d’œuvre pour la construction du Plateau. Et pourtant, ces deux localités sont naturellement bornées par la lagune Ebrié. Pour permettre le déplacement d’Anoumabo au Plateau, l’on a construit un bac.
Pont flottant d’Anoumabo-plateau
Le 18 décembre 1930, un drame survint sur le Bac d’Anoumabo-Plateau. Le naufrage du bac fit 50 morts. C’est alors qu’en 1931, les autorités françaises feront construire un pont flottant, afin de permettre le passage des véhicules, des hommes et également des trains jusqu’à l’autre côté de la ville.
Ce pont flottant de 290 m de long, incluait une chaussée routière, une voie ferrée. Il était recouvert de bois avec une piste cyclable de 2 m de large environ de chaque côté, qui était séparée des voies pour véhicules par un muret d’environ 30 cm.
Le pont flottant était très glissant en période de pluie. Maintes voitures se sont retrouvées dans la lagune. Des secousses étaient ressenties au passage du train, et le pont s’enfonçait presque au ras des eaux. Au fil du temps, les chaînes se brisaient. La circultion était pratiquement impossible, personne ne pouvait se rendre au Plateau pendant un à deux jours.
Pont Félix Houphouët-Boigny
Après que le pont flottant ait montré ses insuffisances, les autorités coloniales lancent les travaux de construction d’un nouveau pont. C’est l’actuel Pont Félix Houphouët-Boigny encore en service, mais dans un état comateux. Il a été inauguré et mis en service en Mars 1958.
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