Le mariage en pays baoulé et agni
Les Baoulé et les Agnis sont du groupe Akan qui vient du Ghana. Ils vivent essentiellement au centre de la Côte d'Ivoire pour les baoulé et à l'est du même pays pour les agnis.
Le mariage est l’union entre les deux individus, mais surtout celle de deux familles. La célébration d’un mariage est précédée de longues discussions entre les familles des fiancés.
En pays akan, c’est l’homme qui fait le pas et décide d’épouser la femme, l’accord de celle ci est essentiel pour que le mariage ait lieu.
Il n’y a pas de mariage forcé chez les Baoulé et Agni.
Les différentes étapes du mariage traditionnel :
Le « Kôkô » ou les fiancailles : Chez les deux peuples, le « Kôkô » est l’étape qui fait office de fiançailles. C’est ici que l’homme se présente officiellement aux parents de sa future femme. Si chez les Agni, une bouteille de Gin suffit pour célébrer les fiançailles, chez les Baoulé il en faut davantage. En principe, quatre bouteilles de liqueur sont requises. Elles sont reparties comme suit : une bouteille pour la famille maternelle de la fiancée, une autre pour sa famille paternelle, la troisième pour la communauté des ressortissants du village (dans ce cas, la cérémonie a lieu en ville). La dernière bouteille est consommée sur place et sert de témoin pour les fiançailles.
Le mariage:
Après le « Kôkô », le mariage est l’occasion d’une fête. Pour la dot, avec le temps, les choses ont évolué . Les éléments énoncés sont à titre d’exemple, car cela varie en fonction des régions et des époques.
La dot chez les Baoulé :
– 6 bouteilles de liqueur
– Un gros drap pour la mère de la fiancée ou «miébè »
– Un gros pagne pour le père de la fiancée
– Des complets de pagnes, des sandales appropriées, des bijoux pour la fiancé (la valeur est fonction de l’intérêt que l’homme porte à sa fiancée)
– 60000 fcfa au moins à la fiancée
– 80000fcfa pour aider les beaux-parents à recevoir les invités.
En cas de divorce, pas de remboursement possible.
La dot chez les Agni:
– 6 bouteilles de liqueur
– Une somme de 6 060 FCFA reparties comme suit: 6 000 francs pour le père et la famille et 60 francs à rembourser en cas de divorce.
– Du sel pour les tantes de la mariée
– Des boîtes d’allumettes à distribuer à l’assemblée présente
– On peut prévoir 5 000 F de part et d’autre en remplacement du paquet d’allumettes.
– De l’argent pour les frères de la mariée
– L’argent de l’accolade entre les époux.
– Des bijoux et pagnes de valeur, de la poudre, du tabac
– 3 complets de pagne, 3 foulards, 2 kodjo, 2 popelines blancs, peigne, parfum, 1 complet de pagne pour la belle-mère, 2 serviettes.
Si en temps normal, la cérémonie des fiançailles (Kôkô) et celle du mariage se font séparément, il est possible de les réaliser en une seule cérémonie.
Les derniers articles
-
Le Musée Charles A. Combes
Un décor atypique... Au milieu des ronces et chiendents, gît le Musée Charles Alphonse Combes.…
-
Les Ehotilé ou Bétibé
A travers les Sous-Préfectures d'Adiaké (Adiaké, Assomlan, Eplemlan, Etuessika, N'Galiwa, Mélékoukro, Adiaké-Kakoukro...) et d'Etuéboué (Abiaty,…
-
Le mariage Malinké
Le mariage reste un événement central dans la reproduction des structures familiales en pays Malinké.…
La Côte d'Ivoire, c'est une invitation au voyage, à la découverte de cette étonnante Afrique à la richesse souvent ignorée. Rezoivoire
- Le Musée Charles A. Combes
- Le mariage Malinké
- Les Niaboua ou Nyabwa
- Présentation de la région du Moronou
- Les sous-groupes du peuple Agni
- Les noms en pays N’Zima
- L’origine et la célébration de l’Abissa
- Comment l’Abissa est devenue la fête des N’zima
- La culture du peuple Agni
- Le musée Luis Gustave Binger de Zaranou