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Le palais de la culture: l’avion oiseau livre

Depuis le 12 novembre 2002, le premier Fokker (F27) du premier Président de la Côte d'Ivoire, Félix Houphouet-Boigny, a quitté le cimetière du GATL (Groupement aérien de Transport et de Liaison) à l'aéroport, pour le nouveau site de sa résurrection : le Palais de la Culture d'Abidjan.

Après un parcours fabuleux sur le boulevard Valery Giscard d’Estaing, de Port-Bouët à Treichville, traversant, tel un « albatros aux ailes cassées », et sous les regards admiratifs des badauds, les carrefours Akwaba, Koumassi, Pierre et Marie Curie, Marcory, le quartier Biafra…. Au Palais de la Culture, « l’avion présidentiel », rebaptisé « l’Oiseau-livres », a été aménagé pour servir de bibliothèque aux enfants et de manifestations annexes.

Une bibliothèque pour enfants : les enfants viennent à la découverte de l’histoire d’ici et d’ailleurs, du savoir livresque et pratique, de l’art et de la culture de la paix.

Une petite galerie photo : des figures historiques d’ici et d’ailleurs comme Félix Houphouet-Boigny, l’homme de la paix, le fondateur de la Côte d’Ivoire moderne; Saint Exupery, une figure de proue de l’aviation mondiale; les premières dames ivoiriennes pilotes et parachutistes, telle Clémentine Tikida … pour donner des modèles aux enfants.

Le théâtre pour enfants : les espaces environnants – sous les ailes du Fokker ressuscité – sont adaptés pour des spectacles de marionnettes, séances de contes, ateliers de création, projections de films, etc.
C’est assurément l’une des merveilles du monde ! Ce n’est pas trop dire ; car si elle n’est pas aussi imposante que la grande Muraille de Chine ou que d’autres chef-d’oeuvres dont la beauté, la splendeur ou la grandeur exaltent l’ingéniosité de l’esprit humain à travers les siècles, elle ne mérite pas moins de figurer aujourd’hui parmi ce que notre temps compte de plus représentatif du point de vue de la créativité, de l’originalité, de l’intelligence, de la sagesse et de l’aspiration au rêve. C’est aussi l’œuvre d’une chaîne d’amitié fraternelle où figure en première place le Président de la République SEM Laurent GBAGBO, les FANCI, particulièrement la Base Aérienne d’Abidjan et l’équipe du Palais de la Culture autour de son Directeur Général. L’Oiseau-livres est né comme toutes les grandes œuvres, d’une passion, d’une toute petite idée de la nature de celles qui engendrent les merveilles que retient la marche de l’Histoire. Comment parvenir en effet à marier le rêve d’Icare, l’un des plus beau rêve de l’homme, celui de voler, à la culture, à l’éducation, à la connaissance tout en restant comme plongé dans une source de jouvence, éternelle jeunesse et assurer le passage de témoin entre les générations. Un avion, des livres, des enfants. Voilà la secrète étincelle du génie divin, puisque cela participe du mystère de l’art, pour laquelle l’on ne cessera jamais de rendre hommage à Sidiki Bakaba pour cette fabuleuse bibliothèque pour enfants qu’il lègue à la postérité et que l’on inaugure officiellement ce 25 février 2006.

Un avion
Si cet aéronef ne fend plus l’air et les nuages dans le firmament, il est pourtant chargé d’histoire et de symbole. Ce Fokker 27 qui est aujourd’hui rebaptisé du nom merveilleux d’Oiseau-livres, était le premier avion présidentiel du premier Président de la République de Côte-d’Ivoire : Félix Houphouët Boigny. Il a parcouru des kilomètres et foulé des centaines d’aéroports. La cabine de pilotage a été réaménagée de sorte que les enfants puissent s’asseoir sur l’un des deux fauteuils moelleux pour ressentir la sensation d’être aux commandes d’un véritable avion et au besoin prendre une photo souvenir. Ce faisant, l’on crée dans l’esprit de l’enfant, un déclic, celui de vouloir toujours aller plus loin dans ses nobles entreprises au service de la communauté.

Avant qu’il ne vienne s’installer au Palais de la Culture d’Abidjan le Fokker 27 passait sa retraite au cimetière de la Base Aérienne d’Abidjan.

Des livres
L’Oiseau-livres doit son nom au fait qu’il est une Bibliothèque pour enfants. Les enfants d’ici et d’ailleurs c’est-à-dire du monde entier y viennent à la découverte de l’histoire, du savoir livresque et pratique, de l’art, de la culture et de la paix. L’intérieur de cette bibliothèque a été aménagé telle un bel espace de lecture. Les livres sont exposés sur des étagères d’un design qui inspire la douceur à l’instar des canapés douillets sur lesquels les enfants peuvent s’asseoir et s’abîmer dans la lecture. Les couleurs de cet espace évoquent la tendresse et l’enfance heureuse : du rose, du blanc, de l’orange, du jaune ocre etc. C’est un trésor de plus de 200 livres pour l’instant, répartis en plusieurs genres : albums, contes, nouvelles, romans, bandes dessinées et autre ouvrages ou collections.

Des enfants et un Théâtre de verdure
Pour agrémenter l’espace de l’Oiseau-livres en véritable paradis pour les milliers d’enfants qui chaque semaine (mercredi et samedi) viennent visiter leur bibliothèque et le Palais, un théâtre d’environ 300 places a été aménagé avec une tour de contrôle qui assure la régie son et lumière. Le plein air permet d’apprécier ce site où un peu plus loin cohabitent des chevaux. La scène est située sous l’une des ailes de l’avion et permet d’y représenter des spectacles pour enfant notamment des contes grâce aux jeunes comédiens de l’Actor Studio. Mais cet espace peut aussi abriter d’autres activités pour tous les publics : projections de films, concerts, représentations, etc.

L’Oiseau-livres cristallise ainsi toutes les attentes d’un peuple soucieux de construire son avenir. D’où l’engouement populaire manifesté autour de ce seigneur des airs qui couve les petits d’homme. C’est une ouverture sur la jeunesse et le futur, car cette œuvre représente dans l’imagerie collective ce jardin fertile où sont semées avec amour des graines qui germent en donnant de jeunes pousses que viennent caresser les rayons du soleils pour en faire demain des arbustes puis des arbres solides dont les racines plongent dans l’humus de la Culture. Dans le tourbillon d’une nation en crise de croissance telle que la nôtre, c’est une chance pour nos enfants, mais également une mémoire qui rappelle aux adultes qu’ils ont été aussi des enfants, et que si toutes les grandes personnes avaient un cœur d’enfant le monde autour de nous serait moins cruel.

L’Oiseau-livres célèbre la vie.

Source: palaisdelaculture.ci

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