Le mariage chez les Degha

La culture est dite être dynamique plutôt que statique et cela est vrai des procédures conjugales Dega qui ont changé au fil du temps. Traditionnellement, le processus Dega pour contracter un mariage implique les parents qui cherchent des épouses pour leurs fils. Parfois Cela peut commencer lorsque le futur couple est encore très jeune.
Quand les parents voient une belle fillette dans une «bonne famille, ils manifestent un intérêt pour son avenir de future épouse de leur fils. Habituellement les parents du jeune homme prospectent dans une famille sans reproches ni stigmates, une famille exempt de maladies transmissibles, qui n’a jamais commis de meurtre, de vol, qui n’est pas paresseuse et pas de stérilité dans la famille. Si les parents de la jeune fille sont d’accord, elle sera fiancée. Parfois, la famille du garçon donne présents prévus, l’argent et environ 50 tubercules d’ignames, du maïs et un peu de poisson à la famille de la jeune fille.
Lorsque les jeune sont assez majeur pour vivre en couple comme mari et femme, Les parents du garçon vont d’annoncer leur intention en envoyant le montant de somme prévue à cet effet pour demander officiellement la main de la fille à ces parents. À ce stade, les parents de la jeune fille vont demander son consentement avant de recueillir les présents. Une fois ces démarches du mariage coutumier sont effectuées et selon la tradition, la jeune fille devient l’épouse du jeune homme. La jeune fille ne va pas à la maison du mari juste après ces cérémonies coutumières mais attend pour un temps pendant lequel, la famille du garçon effectue le Lamanda. Sur un jour déterminé, la jeune fille et ses amis iront dans le champ de son mari pour recueillir des ignames et le mari (djawi) généralement ajoute un peu de viande. Ceci est connu comme Kwaan Kpoe, ce qui signifie la prise de nourriture. Puis la jeune fille regagne la maison du jeune mari pour commencer une période de trois semaines de hamfalidia, confiner à la maison durant cette période, elle a apprend à filer la soie-coton et elle confectionne un pagne traditionnel appelé deg yal (pagne Deg) pour son mari. Lors du premier rapport, si elle se trouve être vierge, l’époux annonce sa virginité à sa famille et la mariée sera vêtue de blanc et badigeonnée de caolin blanc. Elle et sa famille sont célébrées, honorées avec des coups de feu. Pour être restée vierge, on lui offre des morceaux de pagne et quelques perles. La tradition hamfalo (mariage) encourage les jeunes filles à préserver leur virginité et par conséquent, la prévention des grossesses précoces chez les adolescentes et des maladies sexuellement transmissibles.
La mariée retourne à la maison de ses parents après une période et le mari lui envoie de l’argent (aide) pour s’acheter ce dont elle aura besoin pour son domicile conjugal.
La mariée se prépare enfin à l’étape de Dia kola, qui est l’endroit où elle va maintenant et véritablement fonder un foyer avec le nouveau mari. Elle se rend à son domicile conjugal avec des amis et des parents qui l’aideront à cuisiner et partager la nourriture à la nouvelle famille. Il s’agit d’annoncer sa présence, et l’accepter la nourriture signifie que toute la communauté reconnait le mariage.
Les gens vont habituellement retourner les bols avec quelques cadeaux à la mariée. La procédure de mariage étendu aux présents et dons qui sont faits, concourent à solidifier les liens du mariage, cela rend les divorces très difficiles et rare dans Dega Hare (région des Dega).
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