×

Interview / Sonia Affran ( auteure du roman Le secret de Raïssa) :  » A travers cette oeuvre j’invite chacun à prendre le contrôle de sa vie en dépit des incidents de parcours « 

Sonia Affran est une jeune ivoirienne résidant en France. Elle vient de se signaler sur l’ échiquier littéraire avec une oeuvre intitulée  » Le secret de Raïssa « . Présente à Abidjan dans le cadre de la promotion de son livre à travers une série de dédicaces, elle a bien voulu nous éclairer sur cette première sortie. Elle profite de l’occasion pour lever un coin de voile sur les initiatives sociales qu’elle mène à travers son Ong BULBE. Entretien avec une femme littérairement et socialement engagée…

Vous êtes à  Abidjan pour la dédicace de votre roman. Comment a t-il été accueilli ? 

   Franchement je ne m’attendais pas à pareil accueil de mes concitoyens pour un tout premier roman ! Pour tout vous dire, ça m’a fait un bien fou de recevoir ce retour chaleureux, et un enthousiasme sans précédent de mes futurs lecteurs.

 Sur les trois jours de dédicace, comment avez-vous trouvé l’affluence ?
 L’affluence qui a démarré timidement au début pour la toute première dédicace à Librairie de France à l’espace Sococe-les-2 Plateaux a complètement changé en affluence très positive en début d’après-midi avec un public frais, avenant, curieux et jovial.


 Avez-vous senti que le public était soucieux de découvrir  » Le secret de Sonia  » ? 
 Oh oui ! Tous semblaient curieux de découvrir ce secret mystérieux, d’où l’engouement du public.

 A défaut de nous livrer entièrement ce secret, quel message voulez-vous faire passer à  travers ce livre ?
  L’ idée ultime de mon roman  est qu’à travers ce récit qui nous emmène dans la psyché et le subconscient, donne à tous le courage d’affronter ses peurs, de s’affronter soi-même afin d’en ressortir une meilleure version de soi ! Et nous avons ce pouvoir. Mais pour cela il faut savoir d’où nous venons, où nous sommes et dans quelle direction nous voulons aller. Et cela ne peut se faire qu’en commençant par la base . 

 La spiritualité occupe une place importante dans ce roman. Quelle place place occupe t-elle dans votre vie ?
     La base fondamentale de tout. Quand  j’entends  spiritualité, je pense esprit et quand je pense esprit je n’agis plus par la chair, mais en prenant conscience de qui je suis je prend  aussi conscience de mon environnement et je reconnais mon semblable en face de moi comme étant aussi un esprit en puissance dans toute sa beauté.

 Pensez-vous qu’à l’ère d’ internet le livre a encore sa place ?
     Sans aucun doute ! L’ère d’internet ainsi  banalisée et finalement accessible à tous en un clic est sûrement un bien fondamental pour notre évolution et les nouvelles générations.  Le livre papier reste et demeurera une richesse sans précédent de témoignages sur toute notre civilisation en général. La vraie richesse devrait se déterminer pour ceux qui ont compris par une gigantesque bibliothèque qui regrouperait des livres, des manuscrits,  des écrits, des secrets cachés à travers des œuvres livresques du monde entier. Je vous conseille de regarder le film   » Le livre d’Eli  » et vous comprendrez le pouvoir du livre et comment cela peut agir sur toute l’humanité.


 Ce roman peut-il être considéré comme le début d’une carrière d’écrivain ?
    Je l’espère bien ! C’est plus qu’une passion pour moi. Ecrire c’est comme un devoir et des plus plaisant et gratifiant.


 Vous avez fait don d’une bibliothèque à une église lors de votre passage à  Abidjan. A quoi répond ce geste ? 
   Effectivement, mon but à travers mon œuvre est de faire aussi bénéficier les autres de  mon amour et mon intérêt  vif pour les œuvres livresques . Et pour ce faire il fallait se donner les moyens et mettre à disposition des petites bibliothèques gratuites dans différentes structures et organismes ici en Côte d’Ivoire.   En commençant par Abidjan sans distinction de religions et de couches sociales et de l’étendre pas à pas à toute la sous région  avec l’aide de tous.

Ce geste va t-il s’étendre à  d’autres structures ?
   Bien sûr !  ça sera dans des églises, des mosquées, des salles d’attente hospitalières, dans des orphelinats et  structures scolaires etc…

Vous êtes à  la tête de l’Ong Bulbe. Quel est votre domaine d’action ?
   Fabriquer, recycler et donner gratuitement des prothèses capillaires ( perruques adaptées) à des personnes ( hommes, femmes et enfants ) victimes de chutes de cheveux irréversibles dûes aux traitements médicaux lourds pour certains où d’accidents de la vie .


 Quelles sont les conditions à remplir pour bénéficier des services de votre Ong ? 
     Être juste désireux de garder  par esthétisme des cheveux sur la tête pendant un traitement en chimiothérapie de certains patients qui fait perdre les  cheveux. Ce qui agit souvent assez négativement  sur le moral de ces personnes.
 

Pensez-vous que les africains ont plus besoin  de soins capillaires que les européens ? 
    Absolument ! De par mon expérience en tant que responsable d’une boutique de cheveux  et de soins capillaires, j’ai de par ma formation dans cette branche-là constaté que le cheveu de type afro étant généralement plus sec avait besoin de beaucoup de soins d’entretien  et d’amour  plus que le cheveux de type européen. Je salue donc l’initiative Napy qui  met  en avant la beauté du cheveux naturels afro en apportant des soins adaptés en toute délicatesse.

Est-ce que votre Ong fait également de la prévention des chutes de cheveux ?
      Non ! Nous nous intéressons plutôt aux victimes de chutes de cheveux dues aux traitements médicaux en leur apportant un peu d’esthétisme selon leurs choix .
 

On peut dire que vous êtes une femme extrêmement engagée pour les grandes causes. D’ où tirez vous cette force et les moyens ? 
  De l’amour de mon prochain tout simplement. Les différents moyens sont tirés de bénéfices de mes œuvres livresques d’où le premier et de généreux donateurs aussi. Nous formons une équipe. Je ne suis pas seule dans cette aventure.
 

A quand votre retour en Côte d’Ivoire ? 
      J’y suis encore et c’est chez moi. Je dirais plutôt à quand mon retour sur la France ? Mon deuxième chez moi !
 

Un mot en guise de conclusion.

Je vous remercie  pour cet entretien. Je terminerai avec une de mes citations favorites ( Napoléon Hill ) qui dit et je cite :  » Tout ce que l’esprit peut concevoir et croire il peut l’accomplir « . Prenez le contrôle de votre esprit. Lisez donc les livres qui sont une forme de nourriture aussi pour l’esprit et l’ âme.

Les derniers articles

  • Le Musée Charles A. Combes

    Un décor atypique... Au milieu des ronces et chiendents, gît le Musée Charles Alphonse Combes.…

  • Les Ehotilé ou Bétibé

    A travers les Sous-Préfectures d'Adiaké (Adiaké, Assomlan, Eplemlan, Etuessika, N'Galiwa, Mélékoukro, Adiaké-Kakoukro...) et d'Etuéboué (Abiaty,…

  • Le mariage Malinké

    Le mariage reste un événement central dans la reproduction des structures familiales en pays Malinké.…

Actualité

Facebook