Côte d’Ivoire: La 2ᵉ édition des Journées nationales du producteur (JNPCA) se tiendra les 23 et 24 janvier 2026 à Yamoussoukro

La capitale politique s’apprête à devenir, le temps de deux jours, le centre névralgique des grandes filières rurales ivoiriennes. Les 23 et 24 janvier 2026, la Fondation Félix-Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, à Yamoussoukro, réunira producteurs, coopératives, chercheurs, opérateurs économiques et décideurs autour de la deuxième édition des Journées nationales du producteur (JNPCA). L’annonce a été faite à Abidjan par le directeur général du Conseil du coton, de l’anacarde et du karité, Berthé Mamadou, qui voit dans cette édition une étape décisive pour « renforcer la résilience et la compétitivité » de secteurs indispensables à l’économie nationale.

Instaurées pour mettre en lumière ceux qui travaillent au premier maillon des chaînes de valeur, les JNPCA prennent cette année une dimension nouvelle avec l’intégration officielle du karité, décidée par décret présidentiel. Longtemps restée à la marge des politiques publiques, cette filière largement animée par des femmes rurales bénéficie désormais d’une reconnaissance institutionnelle. Pour son entrée, cinq distinctions spécifiques lui seront attribuées. Elles s’ajoutent aux vingt-quatre autres prix réservés au coton et à l’anacarde, ainsi qu’aux deux prix dédiés à l’écologie, témoignant des efforts actuels pour inscrire la durabilité au cœur des stratégies agricoles.

Plus de 7 000 participants sont attendus à Yamoussoukro, signe de l’importance croissante accordée à ces cultures qui soutiennent des centaines de milliers de ménages. Expositions de technologies, panels scientifiques, rencontres professionnelles et échanges entre acteurs rythmeront les travaux. L’un des moments forts sera, comme chaque année, l’annonce du prix d’achat de la noix de cajou pour la campagne 2026, un indicateur essentiel qui conditionne l’équilibre économique de nombreuses régions productrices. Des visites du Centre d’innovations et de technologies de l’anacarde (CITA) sont également programmées, avant une parenthèse récréative marquée par un match de gala et un concert.

Le Conseil rappelle que la première édition, organisée en 2025 à Abidjan, avait déjà permis de mesurer l’impact concret de cette initiative. Réhabilitation d’écoles, dotation d’ambulances, construction d’infrastructures sanitaires et distribution de matériel agricole avaient marqué les retombées de l’événement dans plusieurs localités. Les organisateurs espèrent renforcer cette dynamique en mobilisant de nouveaux partenaires institutionnels et privés. Plusieurs packages de collaboration ont d’ailleurs été élaborés pour encourager les entreprises et organisations à s’impliquer davantage.

À quelques semaines de l’ouverture, cette deuxième édition apparaît comme un rendez-vous essentiel pour des filières confrontées aux défis climatiques, à la fluctuation des cours mondiaux et à la nécessité d’accélérer la transformation locale. Pour nombre d’acteurs, les JNPCA sont en passe de devenir un moment clé de concertation, de valorisation et de projection pour l’agriculture ivoirienne. Yamoussoukro en sera, une nouvelle fois, l’épicentre.