Treichville célèbre sa première « Grande Fête de la Salubrité » : Une mobilisation citoyenne exemplaire avec LafargeHoclim

La commune de Treichville a organisé samedi la première édition de sa « Grande Fête de la Salubrité », marquant une étape importante dans la lutte contre l’insalubrité urbaine qui touche la capitale économique ivoirienne.

Un défi sanitaire majeur pour Abidjan

En 2025, Abidjan continue de faire face à des défis considérables en matière de salubrité publique. La croissance démographique soutenue, associée aux difficultés de gestion des déchets et d’assainissement, favorise la propagation de maladies comme le paludisme et les infections diarrhéiques, tout en contribuant à une pollution atmosphérique modérée.

« L’insalubrité représente un véritable défi qui impacte directement la santé des populations, tant en Côte d’Ivoire qu’à Treichville », souligne l’administration communale.

« Un espace propre est le reflet d’un esprit clair »

Arthur Dallys Moloko, adjoint au maire et président du comité local de la salubrité de Treichville, a donné le ton de cette journée historique avec cette maxime qui résume l’esprit de l’initiative.

Dès 7h00 du matin, une véritable marée humaine s’est déployée dans les rues de la commune. Amy, Serges, Kacou Adja et des centaines d’autres volontaires ont rejoint le mouvement, accompagnés du comité local de salubrité, de la brigade environnementale, des « Amazones » et de nombreux citoyens.

Les 48 quartiers de Treichville ont ainsi dit « NON » à l’insalubrité d’une seule voix, dans un élan de solidarité remarquable.

Un partenariat public-privé fructueux

L’événement a bénéficié du soutien appréciable du secteur privé. Madame Soh, représentant les entreprises Lafarge Holcim Côte d’Ivoire et SCA, a remis plus de 7000 équipements destinés à renforcer la lutte contre l’insalubrité. Ce sont 02 tricycles motorisés, 5000 sacs poubelles de 100 litres, 100 balaies domestiques, 10 brouettes, 20 pelles, 20 râteaux, 2000 masques respiratoires, 200 gants polyamides, 50 gilets fluorescents avec les logos SCA – LHCI et des non-vivres.

Cette contribution témoigne de l’engagement croissant du secteur privé dans les initiatives de développement durable urbain.

L’école au cœur de la stratégie

L’une des innovations marquantes de cette journée a été l’implication massive du secteur éducatif. Toutes les écoles primaires de Treichville ont participé à cette « cérémonie estivale pour une école plus propre », notamment Les élèves du front lagunaire, L’EPP Sicogi, L’école Épouse Lamizana, Le groupe scolaire Chicago et bien d’autres écoles.

« Dans chacune des écoles, nous avons mis en place un comité de salubrité pour que la propreté commence dès la base », explique M. Moloko, soulignant l’importance de l’éducation environnementale précoce.

Un bilan 2025 encourageant

Arthur Dallys Moloko a présenté un bilan détaillé des actions menées en 2025, révélant une activité soutenue à savoir 35 réunions sur l’état de la salubrité, 9 opérations de grand ménage, 12 visites de terrain, 5 opérations de sensibilisation, 3 cérémonies de remise de matériel aux paroisses, une acquisition de tractopelle, et une mobilisation des comités d’hygiène scolaires.

Perspectives 2026 : Une approche systématique

Pour l’année prochaine, la commune adopte une stratégie ambitieuse : « Nous nous reposerons deux semaines dans l’année. Sur le reste des semaines, nous consacrerons une semaine par quartier », annonce le maire.

Cette approche méthodique vise à assurer une couverture exhaustive du territoire communal tout en maintenant un rythme soutenable pour les équipes et les volontaires.

Des quartiers récompensés

La journée s’est achevée par une cérémonie de reconnaissance où plusieurs quartiers ont reçu un « diplôme de la salubrité » des mains d’Arthur Moloko, récompensant leurs efforts exemplaires.

Cette initiative de Treichville pourrait bien inspirer d’autres communes d’Abidjan dans leur quête d’un environnement urbain plus sain et plus durable.