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Interview / Colonel Zio Maka Madeleine épouse Oulaï ( Directrice départementale des Eaux et Forêts ( Bouafle) :  » La protection de l’environnement est devoir citoyen ».

Le samedi dernier a été l’occasion pour la direction départementale des Eaux et Forêts de Bouaflé de célébrer la Journée mondiale de l’arbre. En présence de la Secrétaire générale 1 de la Préfecture et d’autres autorités administratives et politiques un planting d’arbres a été réalisé à Bozi. La Colonel Zio Maka Madeleine épouse Oulaï, initiatrice de cette cérémonie nous en livre ses objectifs et sa portée. Entretien…

Aujourd’hui, vous célébrez la journée mondiale de l’arbre à Bouafle ( Bozi ). Quelle signification particulière cette célébration revêt pour vous ?

La célébration de la journée de l’arbre à pour objectif premier la sensibilisation de la population à la réhabilitation de la Forêt et à son l’importance. Aujourd’hui, nous sommes sans ignorer que la forêt disparaît. Notre rôle en tant que Forestiers est d’ emmener la population à comprendre cet état de fait.
A Bozi, au confluent du Bandama blanc et Bandama rouge, l’objectif est double : sensibiliser à la réhabilitation de la Forêt tout en protégeant ces cours d’eau contre la pollution de tout genre.
Depuis votre prise de fonction jusqu’à maintenant pouvez-vous nous faire l’état des lieux du courant végétal ?

En ce qui concerne l’état des lieux du couvert végétal, nous constatons comme tous que la forêt se dégrade d’avantage. L’agriculture intensive, les feux de Brousse, l’orpaillage… sont autant de facteurs qui impactent négativement la forêt. D’ où toute l’importance de ces actions de sensibilisation.
Quelles sont en général les infractions qui sont commises dans votre zone de compétence ?

Les infractions ? Il y en a de toutes sortes.
Il suffit de parcourir les abords des cours d’eau pour ne citer que celà, pour se rendre compte de l’ampleur des dégâts sur nos forêts et nos eaux.
Est-ce que vos collaborateurs mettent l’accent sur la sensibilisation ?

Senbiliser?
C’est notre quotidien. Nous nous y attelons. Faire revivre l’environnement naturel, le restaurer, c’est notre sacerdoce. Telle est l’essence même des actions menées à Bozi et ailleurs.
Quelles sont les raisons que populations évoquent pour agresser l’environnement ?

Les raisons évoquées par les populations pour agresser l’environnement, sont nombreuses, notamment la rareté des parcelles agricoles,
Le fait que la forêt leur appartient et qu’elles pensent pouvoir en user à leur gré…
Selon vous, la répression peut-il résoudre efficacement le le problème ?

Utiliser la répression comme moyen d’atteindre l’objectif de régénération de la forêt ne peut pas être efficace. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous sensibilisation.
Pourquoi votre choix s’est porté sur cet espace ?

Notre choix s’est porté sur le confluent parce que c’est un lieu touristique. Des actions à cet endroit auront un impact certain sur les populations. Pendant que nous y étions, des campeurs y sont arrivés et nous avons échangé avec eux.
Finalement ne pensez-vous pas que ces journées justes pour les caméras ?

Juste un effet de caméra ? Non! Je ne pense pas. Vous savez, une goutte d’eau régulièrement sur une roche finit par l’effriter.
N’est-il pas nécessaire d’associer les autorités coutumières à cette lutte ?

Nous associons chaque fois les autorités coutumières, la jeunesse, les femmes et les autorités administratives à toutes nos activités. Nous savons que ce sont les canaux les plus sûrs pour atteindre la masse.
Quels conseils pratiques donnez-vous aux populations pour vivre en harmonie avec l’environnement ?

Aux populations, je dirai que la nature n’est pas notre bien à nous. C’est l’héritage des générations futures. Nous avons le devoir de le leur léguer en bonne et due forme.

Mon mot de fin?

Nous dépendons intimement de la nature. Si elle meurt nous ne survivrons pas.

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