Interview/ Ben Mamadou Traoré ( Membre de la commission d’orientation et de coordination de GPS): » Ouattara doit saisir la main tendue de mon leader pour son retour au pays… »

Ben Mamadou Traoré est juriste de formation, membre de la commission d’orientation et de coordination de GPS ), nous livre dans cet entretien sa vision de la politique actuelle de son pays et exhorte le Président Ouattara a créer les conditions adéquates pour une élection inclusive sans oublier le retour au bercail de son leader Guillaume Soro.

Présentez-vous à nos lecteurs ?

Je me nomme Ben Mamadou Traoré, cadre de Générations et Peuples Solidaires (GPS) dirigé par le Président Guillaume Kigbafori Soro. Je suis par ailleurs, membre de la Commission d’Orientation et de coordination (COC) dudit mouvement.

Depuis quand votre organisation existe et quels sont ses objectifs ?

Générations et Peuples Solidaires (GPS) est né un certain 26 juillet 2019. C’est un mouvement de gauche! Il appartient au courant de la social-démocratie, qui consiste en une société économique libérale encadrée par un État social, solidaire et défenseur des libertés fondamentales humaines. Nous avons plusieurs défis à relever tels que: l’amplification de l’implantation des Comités Locaux Citoyens (CLC) sur étendue du territoire national en nous organisant dans l’optique d’accéder au pouvoir et changer la Côte d’Ivoire en nation unie.

Aujourd’ hui votre mentor est en exil. Pensez-vous que les conditions sont réunies pour son retour ?

Écoutez, les grands hommes qui ont marqué l’histoire d’une trace indélébile tels que: Victor Hugo, Lénine, De Gaulle…ont également connu l’exil pendant de longues années. Cependant, leur périple n’a pas été un obstacle à l’aboutissement de leur lutte politique. Mieux, ils ont foulé la terre de leurs ancêtres en héros pour certains et en libérateur pour d’autres…En tout état de cause, je suis optimiste quant au retour de mon mentor dans son pays.

Récemment, il y a eu une décrispation avec le pouvoir d’ Abidjan avec un coup de fil conciliateur. Quel est votre avis là-dessus ?

Les récents coups de fil entre le Président Ouattara et l’ex président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro, à mon sens augure des lendemains meilleurs pour écosystème politique ivoirien. Rétrospectivement, personne n’aurait présagé cet élan de décrispation entre ces deux hommes politiques. Dans la même veine, je suis même tenté d’emboîter le pas au ministre Cissé Bacongo, qui, publiquement à demander aux deux alliés d’hier de continuer à se parler.

Pensez-vous que Soro a été délaissé dans le processus de réconciliation ?

Délaissé? Non pas du tout! Lorsque nous nous remémorons, mon leader fut la première personnalité politique après la crise que nous avons connue, à emboucher la trompette du pardon et de la réconciliation depuis le perchoir de l’assemblée nationale en 2017. Il a, par ricochet, demander la libération des prisonniers issus de la crise post-électorale de 2010. Il mit à propos, l’ensemble des parlementaires de l’époque en mission. De manière factuelle, mon leader est irréfragablement l’un des inspirateurs de ce processus de réconciliation dont on parle tant! Ainsi, il appartient désormais au régime d’Abidjan de mettre tout en oeuvre afin que mon mentor retrouve sa terre natale en toute quiétude à l’effet de prendre part à la vie politique de notre pays et à une vraie réconciliation participative et inclusive.

Que fait concrètement votre organisation pour le retour de votre mentor ?

L’aspiration suprême de tous les cadres, militants et sympathisants de GPS est de voir leur Président en occurrence Guillaume Kigbafori Soro fouler le terroir de ses ancêtres. Il nous a par ailleurs, instruit à faire de l’implantation des Comités Locaux Citoyens (CLC) notre unique priorité. Selon les informations qui nous parviennent, le retour de notre leader est imminent. Il a, à travers ses récentes publications sur les réseaux sociaux, manifesté son désir de mettre un accent particulier sur le rapprochement entre lui et Président de la République en continuant de lui parler dans le but de briser le mur de méfiance qui les a mis dos à dos depuis un certain temps.

Pensez-vous que les conditions sont réunies pour les élections générales de 2025 ?

Les conditions pour une élection libre et transparente en 2025, sont très loin d’être réunies. Il faut impérativement procéder à une réforme complète de la CEI et un audit général de la liste électorale. Au-delà de ces volets techniques, il faut nécessairement que le Président Ouattara saisisse la main tendue de mon leader afin de faciliter son retour dans son pays. Au surplus, une loi d’amnistie doit être prise par rapport aux condamnations à coloration politique qui pèsent sur l’ex Président Laurent Gbagbo, l’ex Premier Ministre Guillaume Soro et Ble Goudé afin que ces personnalités politiques puissent prendre part à l’échéance électorale de 2025.

Votre mot de fin.

GPS « Peuples Unis, Peuple Fort » je vous remercie.