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Dépasser l’Ivoirité: vers une Côte d’Ivoire inclusive pour 2025

À l’aube des élections de 2025, la Côte d’Ivoire retient son souffle. Le spectre de l’Ivoirité et les débats sur la nationalité ravivent les tensions. Ces querelles menacent-elles l’unité nationale, ou peuvent-elles ouvrir la voie à une démocratie plus inclusive?

L’Ivoirité: une idée qui divise

Lancé dans les années 1990, le concept d’Ivoirité promettait de célébrer l’identité nationale. En réalité, il a permis d’exclure en stigmatisant les Ivoiriens d’origines étrangères, notamment burkinabè, malienne ou guinéenne. Le cas d’Alassane Ouattara, dont la nationalité a été contestée jusqu’en 2002, illustre cette fracture. Malgré des avancées, la méfiance persiste.

Article 35: protection ou arme politique?

L’article 35 de la Constitution exige qu’un candidat à la présidence soit ivoirien de naissance, né de parents ivoiriens, sans double nationalité. Conçu pour protéger la souveraineté, il est souvent perçu comme un outil d’exclusion. À l’approche de 2025, il sert à nouveau à disqualifier des opposants.

Les exclus de 2025: un schéma familier

  • Tidjane Thiam, ex-patron de Credit Suisse, est écarté pour une ancienne nationalité française, malgré sa renonciation. Son profil progressiste effraie le pouvoir.
  • Guillaume Soro, ex-Premier ministre, est bloqué par des condamnations judiciaires, vues comme une stratégie d’élimination.
  • Laurent Gbagbo, ancien président, reste inéligible malgré sa grâce, en raison d’une condamnation controversée.
  • Charles Blé Goudé, acquitté par la CPI, est entravé par des obstacles administratifs.

Ces exclusions, sous couvert de légalité, alimentent un sentiment d’injustice.

Qu’est-ce qu’être Ivoirien?

La Côte d’Ivoire, carrefour de peuples et de migrations, ne peut se réduire à une définition étroite de la nationalité. Être Ivoirien, est-ce une question de sang, de papiers, ou d’engagement pour la nation? Une approche rigide fracture un pays riche de sa diversité.

La jeunesse: un appel au renouveau

Connectée et informée, la jeunesse ivoirienne rejette ces querelles dépassées. Elle rêve d’une gouvernance équitable, qui prime les compétences sur les origines. Les exclusions répétées risquent d’aliéner une génération porteuse d’espoir.

Vers une nation unie?

Pour 2025, la Côte d’Ivoire doit réformer l’article 35 pour refléter sa pluralité, garantir l’indépendance judiciaire, promouvoir une éducation civique pour un débat apaisé, et ouvrir la démocratie à tous les citoyens.

un choix décisif…

Les élections de 2025 seront un test pour la Côte d’Ivoire. Le pays peut embrasser sa diversité ou s’enfermer dans la défiance. Le chemin vers les urnes déterminera si la nation est prête à grandir.

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